Coupe du monde : Romelu Lukaku, symbole de l’échec belge

par Julien MOREAU
Publié le 1 décembre 2022 à 22h13, mis à jour le 1 décembre 2022 à 22h24

Source : TF1 Info

En méforme, Romelu Lukaku a vécu un calvaire pendant ce Mondial-2022.
Lors de la rencontre Croatie-Belgique, il a été tout proche d’inscrire un but salvateur pour sa sélection nationale.
Malheureusement pour lui, il a manqué d’efficacité devant le but.

La génération dorée du football belge termine sur une fausse note. Pour la première fois depuis l’Euro 2000, la Belgique n’est pas parvenue à franchir le cap de la phase de groupes d’une compétition majeure où elle est engagée. Demi-finalistes en 2018, les Diables Rouges avaient impressionné et ce Mondial-2022 devait être la consécration d’une génération dorée. 

Romelu Lukaku, 25 ans lors de l’épopée belge en Russie, devait être le fer de lance des Belges lors de cette Coupe du monde 2022. Arrivé blessé au Qatar et jugé "médicalement inapte" à jouer une rencontre complète par son sélectionneur Roberto Martinez, il était quand même attendu comme le sauveur de sa nation. Une Belgique en manque d’efficacité devant le but depuis de nombreux mois. Un échec retentissant.

Le calvaire de Lukaku

Cette Coupe du monde de la Belgique aura été un beau résumé de la saison du buteur belge. Après une saison en dent de scie à Chelsea, Lukaku était revenu en Italie pour repartir de l’avant. Mais le meilleur buteur de l'histoire de la Belgique (68 buts) n’a joué que cinq matchs avec l’Inter avant une blessure au mois d'août, suivie d'une rechute au début du mois de novembre. En méforme à son arrivée au Qatar, Roberto Martinez ne pouvait pas se permettre de titulariser Lukaku durant 90 minutes à la pointe de l’attaque belge.

Belgique : Roberto Martinez quitte la sélectionSource : Football - Coupe du Monde de la FIFA 2022
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Au Qatar, la Belgique, sans son buteur, a connu de grandes difficultés à se montrer dangereuse dans la surface de réparation adverse lors des matchs contre le Canada et le Maroc. Au bord du gouffre et d’une élimination qui tendait les bras à son équipe, Roberto Martinez a tenté un coup de poker en faisant rentrer le buteur des Nerazzurri au retour des vestiaires face à la Croatie.

Mais le géant de l'Inter Milan, susceptible d'instiller "la peur" chez l'adversaire selon ses coéquipiers, a heurté le poteau croate (60e), et a manqué plusieurs occasions franche (62e, 87e, 90e). "Je ne dirais pas que c'est l'anti-héros car il est là pour les occasions, il les crée aussi, il donne, il garde la balle, il pèse", a souligné le latéral Timothy Castagne. "Peut-être que s'il n'est pas là, on n'a pas ces occasions-là. Je pense qu'on ne peut pas lui en vouloir, il a tout donné, il a essayé. Si ça ne rentre pas, ça ne rentre pas".

"Oui, il a raté des occasions mais je ne pense pas que ce soit de sa faute", l'a défendu son jeune équipier Jérémy Doku. "Sur le plan médical, il n'était pas apte à commencer le match et je pense que vous l'avez vu. Nous l'avons utilisé en fin de match où il y avait plus d'espaces, il s'est bien déplacé mais n'a pas marqué malheureusement", a résumé le technicien espagnol Roberto Martinez, qui a annoncé au passage son départ de la sélection.

Malheureux, Romelu Lukaku a quitté la pelouse la pelouse en enfouissant sa tête dans son maillot et il a été immédiatement réconforté par Thierry Henry et les membres du staff belge. En colère, l'attaquant a donné un grand coup dans l'armature du banc de touche. Le symbole d’un attaquant en perdition... tout comme sa sélection nationale.


Julien MOREAU

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