VIDÉO - Coupe du monde de football : comment le Qatar va accueillir les supporters

TF1 | Reportage Sylvain Millanvoye, Noélie Clerc
Publié le 9 novembre 2022 à 13h23

Source : JT 20h Semaine

J-12 avant le coup d'envoi de la 22e Coupe du monde de football au Qatar.
Dix mille supporters français sont attendus sur place.
Une compétition qui va se dérouler dans un contexte particulier.

Vue du ciel, la fête s'apprête à commencer. Des stades flambant neuf qu'on aperçoit parfois depuis l'avion. Et à bord, le message est déjà clair. À Doha, la Coupe du monde se déguste dès l'atterrissage. Dans l'aéroport, personne n'y échappera non plus. Le Qatar a vu les choses en très grand. Alors à peine arrivés, c'est de l'enthousiasme qu'on a cherché. Et nous en avons trouvé grâce à ce groupe de travailleurs indiens qui nous a abordé pour danser devant la caméra. "Nous, on supporte le Qatar pour la Coupe du monde. Le Qatar, c'est notre sang, on aime le Qatar !", affirment-ils. Pour tout vous dire, ce premier contact sur place nous a laissé bouche bée.

Un Mondial sur fond de plusieurs polémiques

Alors on a continué notre chemin, direction le métro sous un soleil de plomb. Casquette obligatoire. Des stations assez éloignées les unes des autres. Le trajet ne nous est pas revenu trop cher, un euro cinquante pour la journée. Il sera gratuit pour les supporters grâce à une application pendant la compétition. Le métro de Doha, c'est l'une des polémiques de cette Coupe du monde. Le chantier d'une de ses lignes, les conditions de travail de certains ouvriers employés par une filiale de Vinci, intéresse la justice française. Mais la plupart des spectateurs seront obligés de l'emprunter. La rame nous dépose à seulement 10 minutes du stade de Ras Abu Aboud, c'est pratique. Certaines enceintes sont si loin du métro, que les spectateurs devraient marcher environ une demi-heure pour pouvoir rejoindre les tribunes, par cette chaleur. En ce moment, à Doha, il fait encore 35° dehors à l'heure des premiers matchs. 

Pour échapper à la chaleur, nous nous sommes réfugiés au souk. Les théières pour touristes côtoient les produits dérivés plus ou moins officiels. 

Où peut-on se loger ? Aucun des hôteliers que nous avons rencontrés n'a voulu nous dire face caméra que les prix des chambres encore disponibles allaient flamber durant le Mondial. Jusqu'à 5 fois plus cher, 2 400 euros la nuit pour une chambre de base dans cet hôtel 5 étoiles qui est la norme à Doha. On a cherché moins cher, et pour cela on a dû quitter la ville et faire une dizaine de kilomètres dans le désert. Bienvenue à Al-Janoub, où des centaines d'immeubles similaires se font face. Quasiment pas de commerces, 12 chambres par bâtiment. La chambre de milieu de gamme, où chaque étage se partage une petite cuisine, 50 euros par personne et par nuit, c'est assez sommaire. 

Une fracture entre banlieue pauvre et beaux quartiers

20 000 supporters, dont des centaines de Français, vont loger ici au milieu de nulle part. Une zone surtout accessible en bus. D'ailleurs, les logements ne sont pas complètement terminés. Les ouvriers asiatiques ou africains pour la plupart que les supporters ont peu de chance de croiser vivent dans la zone industrielle de Doha. Il y a quelques semaines, nous nous sommes rendus dans ce quartier où habitent 400 000 personnes, dans des conditions souvent précaires. Ce livreur sri-lankais nous a accueilli chez lui. Six par chambre, pas de table, promiscuité absolue. Devant notre caméra, personne ne s'étendra sur la fracture entre cette banlieue pauvre de Doha et ces beaux quartiers mis en valeur pour l'arrivée des supporters. 


TF1 | Reportage Sylvain Millanvoye, Noélie Clerc

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