Alors que la sécheresse frappe la France et que des restrictions d’eau se multiplient, les stades de foot continuent d’arroser leurs pelouses.Il faut en moyenne entre 25.000 et 30.000 litres d’eau par jour pour un seul terrain.Une question de sécurité pour les joueurs.
Alors qu’une sécheresse historique frappe la France et que les restrictions d’eau se multiplient, des polémiques apparaissent en raison des dérogations faites pour l’arrosage des terrains de football.
Comme tous les terrains de Ligue 1 et de Ligue 2, le Stade Orange Vélodrome est arrosé tous les jours. Il bénéficie donc d’une dérogation du Ministère de la Transition écologique. "On sait qu’il y a des enjeux de sécurité pour les joueurs et on ajuste l’arrosage au minimum pour avoir la bonne souplesse dans le sol et pour éviter les blessures", explique Olivier Huet, directeur technique du stade de Marseille.
Entre 25.000 et 30.000 litres d’eau par jour
Il faut entre 25.000 et 30.000 litres d’eau pour arroser ce terrain de 800 mètres carrés chaque jour. Mais en cette période de fortes chaleurs, les responsables de la pelouse adaptent la mise en eau, qui a lieu le plus souvent la nuit aux heures les moins chaudes. "On met exactement la dose qu’il faut pour tenir la journée pour la pelouse tous les jours et si les températures baissent, on va arroser tous les deux jours et réduire progressivement", poursuit Quentin Michel, intendant du Stade Orange Vélodrome.
Cette autorisation exceptionnelle d’arrosage, pour ne pas interrompre le championnat de France qui vient de reprendre, interroge les Marseillais. "Pour les agriculteurs, c’est complètement injuste, que ce soient les stades ou les golfs", affirme une Marseillaise. "Il faut y réfléchir. Il y a le mythe et il y a la réalité. Il faut jongler avec ça", ajoute son amie. "C’est au gestionnaire du stade d’en faire le meilleur usage", estime un autre Marseillais.
Néanmoins, la Ligue de football professionnelle a annulé son championnat annuel de la plus belle pelouse pour cette saison.