VIDÉO - Chez les Bleues, "les filles ont la boule au ventre", témoigne une ancienne de l'équipe de France

par V. F Reportage vidéo : Christophe Abel et Cédric Aguilar
Publié le 25 février 2023 à 19h33, mis à jour le 27 février 2023 à 11h14

Source : JT 13h WE

À cinq mois de la Coupe du monde, l'équipe de France féminine de football est privée de trois de ses joueuses emblématiques.
La capitaine, Wendie Renard, et les attaquantes Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani se sont mises en retrait.
Candice Prévost, ancienne internationale tricolore, commente cette affaire pour TF1.

Le dialogue est bel et bien rompu entre Wendie Renard et la sélectionneuse de l’équipe de France féminine de football, Corinne Diacre. La capitaine a annoncé vendredi 24 février sur les réseaux sociaux qu'elle quittait les Bleues. "Je ne peux plus cautionner le système actuel, bien loin des exigences requises par le plus haut niveau", écrit la sportive, détentrice du plus beau palmarès de l'actuelle équipe de France du haut de ses 32 ans et 142 sélections. 

"Un petit malaise"

Depuis des années, la relation était complexe. La joueuse avait notamment émis des critiques sur le management de sa sélectionneuse. La déflagration s'est rapidement transformée en incendie lorsque les deux vedettes de l'attaque du PSG et des Bleues, Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, ont emboîté le pas de la Lyonnaise. 

La première a évoqué "les événements de 2019" (elle n'avait pas été retenue pour le Mondial en France, NDLR) et "la blessure de 2022" (elle s'est gravement blessée à un genou au dernier Euro) pour justifier sa position. "Je ne suis plus en adéquation avec le management de l'équipe de France et les valeurs transmises", écrit la meilleure buteuse des trois dernières saisons de D1 féminine. La seconde pointe, elle, les "récents résultats" et le "management en équipe de France", exigeant des "changements profonds".

Une crise qui tombe au plus mal à cinq mois de la Coupe du monde. Mais la situation ne surprend pas l'ancienne internationale, Candice Prévost. "C'était quelque chose de latent. En 2019, on sentait qu'il y avait eu un petit malaise lors de la Coupe du monde en France. Les filles en équipe de France ont la boule au ventre. J'ai eu des infos de la part de certaines joueuses qui vont en équipe de France à reculons", témoigne-t-elle dans la vidéo du JT de 13H en tête de cet article.

La Fédération Française de Football n'a pas tardé à réagir via un communiqué de presse sur son site : "La FFF tient à rappeler qu'aucune individualité n'est au-dessus de l'institution équipe de France", peut-on lire. Nouvelle affaire pour l'institution française qui devra, par ailleurs, statuer mardi 28 février sur l'avenir de son président Noël Le Graët, accusé de harcèlement moral et sexuel. L'équipe de France féminine débute, elle, sa préparation pour le Mondial début avril.


V. F Reportage vidéo : Christophe Abel et Cédric Aguilar

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