Mbappé, Mandanda, Deschamps... à la mi-temps d'Argentine-France, les murs du vestiaire ont tremblé

Publié le 21 décembre 2022 à 10h44
Mbappé, Mandanda, Deschamps... à la mi-temps d'Argentine-France, les murs du vestiaire ont tremblé

Que se sont dits les Bleus à la mi-temps d'Argentine-France ?
Le documentaire "Merci Les Bleus", diffusé mardi 20 décembre sur TF1, a offert une plongée exclusive dans le vestiaire tricolore.
Dans cette séquence, Kylian Mbappé, épaulé par Steve Mandanda et Didier Deschamps, appelle ses partenaires à refuser la défaite.

Dimanche 18 décembre. Il n'est pas tout à fait 17h à Paris, 19h à Doha. Menés 2-0 par l'Argentine, en finale de la Coupe du monde, après un penalty de Lionel Messi, concédé naïvement par Ousmane Dembélé, et un but signé Angel Di Maria, les Bleus rentrent, la tête basse, dans leur vestiaire, au Lusail Stadium. Au sortir d'une première période insipide, pour ne pas dire plus, sans avoir tiré une seule fois au but, du jamais vu à ce stade de la compétition depuis au moins 1966, les visages sont graves et les traits marqués. Les joueurs sont K.-O. debout, sonnés par les 45 minutes en enfer qu'ils viennent de vivre.

Des images exclusives captées par les caméras de TF1 et diffusées pour la première fois, mardi 20 décembre, dans le documentaire "Merci les Bleus", deux jours après la finale perdue (3-3, 4-2 t.a.b). Alors que le rêve d'une 3e étoile s'échappe, un vent de révolte souffle dans le vestiaire tricolore. D'habitude discret, laissant jusque-là le soin à Hugo Lloris, Raphaël Varane ou Antoine Griezmann d'haranguer leurs partenaires, Kylian Mbappé, frustré, sort de sa réserve pour les remobiliser.

On ne peut pas faire pire
Kylian Mbappé, attaquant de l'équipe de France

"C'est une finale de Coupe du monde, c'est le match d'une vie ! De toute façon, on ne peut pas faire pire que ce qu'on a fait", lâche le numéro 10 des Bleus (voir la vidéo en tête de cet article). "On retourne sur le terrain : soit on les (les Argentins) laisse jouer aux cons, soit on met un peu d'intensité, on rentre dans les duels et on fait autre chose les gars. C'est une finale de Coupe du monde ! C'est fait, on est menés de deux buts. On peut revenir ! Hey les gars, c'est tous les quatre ans un truc comme ça."

Steve Mandanda ne laisse pas retomber le soufflet. "Maintenant les gars, c'est fait. On perd 2-0, c'est fait. (...) On l'a tous fait une fois, retourner le match. Et c'est possible. Mais il faut rentrer sur le terrain avec un autre état d'esprit, les gars. C'est pas possible de faire ça !", s'exclame le doyen de 37 ans, doublure d'Hugo Lloris. "Finale les gars, merde ! On a tout fait pour ça !"

Une frustration aussi perceptible dans son discours de Didier Deschamps. "Les gars, je vais vous le dire sans m'énerver. Vous savez la différence ? C'est qu'eux, en face, ils jouent une putain de finale de Coupe du monde. Et nous, on ne la joue pas !", s'agace le sélectionneur tricolore, ponctuant sa prise de parole en tapant sur la table du vestiaire. À tel point qu'il a "perdu un doigt", comme il l'a révélé après coup. Une séquence mémorable, prémices d'une finale de légende. 


Yohan ROBLIN

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