La "petite grippe" chez les Bleus au centre de toutes les questions

L'infirmerie tricolore n'aura décidément jamais de repos. Après avoir enregistré une cascade de blessures de joueurs cadres (Pogba, Kanté, Maignan, Kimpembe...) avant de s'envoler pour Doha, puis constaté les forfaits de Karim Benzema et Lucas Hernandez à peine arrivés au Qatar, les Bleus sont encore privés de forces vives. Diminués par une maladie, Dayot Upamecano et Adrien Rabiot n'ont pas participé à la demi-finale face au Maroc (2-0), mercredi. Pour éviter sa propagation, les deux joueurs avaient limité leurs contacts avec le reste du groupe.

Mais cela n'a pas suffi. Jeudi, Kingsley Coman n'a pas participé à l'entraînement des Bleus, la faute à un "petit syndrome viral" selon l'explication donnée par la Fédération française de football. Ce vendredi, la charnière centrale titulaire en demi-finale, Raphaël Varane et Ibrahima Konaté, est à son tour "préservée", selon une source proche de l'équipe de France à l'AFP, sans précision sur l'état de santé des deux hommes, qui ne prennent pas part à la séance d'entraînement à deux jours de l'Argentine.

Selon les informations de notre journaliste sur place, Saber Desfarges, il s'agit bien de la même maladie. "Pas de séance collective pour Raphaël Varane, Kingsley Coman et Ibrahima Konaté aujourd'hui", confirme-t-il sur Twitter. "Touchés par le virus, ils sont ménagés. Ils s'entraîneront à l'écart du groupe, en salle."

Une situation forcément loin d'être idéale au moment de préparer une finale de Coupe du monde, qui ne semble pas inquiéter le groupe France. Présent en conférence de presse, Randal Kolo Muani, buteur face au Maroc, a admis qu'une "petite grippe se propageait" au sein de l'effectif, sans s'alarmer. "Ce n'est rien de méchant, ils vont se rétablir vite", a-t-il affirmé, avant que le chef de presse des Bleus n'intervienne : "Randal n'est pas médecin, on vous expliquera plus tard."

Plus tard, c'est justement Ousmane Dembélé qui s'est présenté devant les journalistes. Et l'ailier droit français a eu droit aux mêmes questions. "Nous n'avons pas peur du virus", a-t-il rétorqué. "Dayot et Adrien ont eu mal à la tête et au ventre. Je leur ai fait un petit thé avec du gingembre et du miel, ça allait mieux", a-t-il souri. "Nous ne sommes pas préoccupés, cela ne nous inquiète pas. Au bout d'une journée, Dayot allait mieux. Je pense que tout le monde va être prêt pour dimanche, nous avons pris des précautions."

Pas certain que Didier Deschamps prenne la situation avec la même légèreté. Au sein du groupe, les règles sanitaires ont été renforcées. "Les malades restent dans leur chambre, les docteurs s'occupent bien d'eux", a expliqué Randal Kolo Muani. "On se lave les mains, il y a du gel hydroalcoolique, on se sert la main avec les poings."

Le sélectionneur des Bleus a accusé "les températures qui ont baissé" au Qatar ou encore "la climatisation", présente pendant les rencontres. Au moment d'affronter la bande à Messi, il serait bien inspiré de disposer d'une défense centrale à 100% pour tenter de décrocher une troisième étoile. Et éviter d'autres "coups de froid", face à une Albiceleste qui n'attend que ça.