LIESSE POPULAIRE - Vingt ans après le sacre de la France, les Bleus ont joué tous ensemble, et pour la dernière fois, lors d'un match de gala à la U Arena ce mardi 12 juin. LCI est allé au contact des supporters tricolores, toujours marqués par le souvenir inoubliable de 1998.
À croire que le temps n'a pas d'effet sur eux. Il y a vingt ans, les Bleus remportaient la Coupe du monde. Au soir du 12 juillet 1998, ils sont devenus des héros éternels. Vingt ans plus tard, les klaxons ont cessé, l'euphorie est retombée mais personne n'a oublié ceux qui ont offert à la France sa première étoile en battant le Brésil en finale (3-0). Amoureux de foot ou supporters d'un soir, chaque Français reste profondément marqué par ce moment de joie et de partage.
Aux abords de la U Arena, à quelques heures du match anniversaire entre France 98 et la sélection FIFA, le succès ne se dément pas. Les portes de l'enceinte de la Défense ne sont pas encore ouvertes que des centaines de supporters, trentenaires pour la plupart, se massent déjà devant les accès. Les maillots bleus bourgeonnent. On en voit de toutes les époques. Des tuniques de 1998, bien évidemment, de l'Euro 2000, des Coupes du monde 2006 et 2014, et aussi celles que les Bleus porteront dès samedi en Russie. Devant les grilles, la foule entonne à tue-tête "et 1 et 2 et 3-0", le chant né de cette fameuse finale du 12 juillet 1998.
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Un rêve d'enfant pour les fans des Bleus
"Dès qu'on a su que les places étaient en vente, on s'est précipité dessus", raconte à LCI Romain, fan de Youri Djorkaeff. "Ça fait plusieurs années qu'on rêve de les voir. Il n'y aura pas la même émotion qu'en 1998 mais ça va être sympa." Pour son frère, Rémi, venu avec lui et âgé 11 ans au soir du 12 juillet 1998, ce match commémoratif est en quelque sorte le rendez-vous d'une vie. "En 98, on ne comprenait pas tout ce qu'il se passait. C'est vraiment en grandissant qu'on s'est rendu compte de l'exploit et de ce qu'ils avaient réalisé à l'époque", explique-t-il, des étoiles plein les yeux, au point que les Bleus sont devenus une obsession pour lui. "Cela fait 20 ans que je regarde les rediffusions des matches. Je regarde tout ce qu'ils font dans la vie."
Cécile, 13 ans le 12 juillet 1998, aujourd'hui membre des @IF_Supporters : "Ils nous ont vendu du rêve" #FRA #France98 #France98vsFIFA98 @LCI @TF1 @telefoot_TF1 pic.twitter.com/qz0JRImOGa — Yohan Roblin (@yohanroblin) 12 juin 2018
Tombée dans la marmite tricolore, à l'âge 13 ans en suivant l'épopée victorieuse des Bleus dans son cinéma de province, Cécile, membre des Irrésistibles français, l'association des supporters de l'équipe de France, "rêve avec les Bleus depuis 1998". "Zidane, Petit, Thuram... ce sont nos idoles de jeunesse. Je souhaite à tout le monde de vivre une Coupe du monde pareille. Je me sens vraiment heureuse d'avoir vécu l'été 1998", se réjouit-elle. "Cette équipe-là a marqué un tournant dans notre histoire. Pour toute ma génération, les trentenaires d'aujourd'hui, ça représentait que l'impossible n'est pas français. On l'a fait avec la manière. On a battu tous les clivages. C'est l'une des seuls fois où j'ai ressenti la devise française : Liberté, Égalité, Fraternité."
Du spectacle sur le terrain et en tribunes
En ce soir d'anniversaire à la U Arena, la nostalgie des supporters a été servie. Malgré les années qui passent, les Bleus n'ont rien perdu de leur superbe. Zinedine Zidane, numéro 10 sur le dos, a démontré encore une fois toute sa splendeur, passeur pour Henry (22e) puis buteur après un coup franc "chirurgical" (49e) pour une victoire 3-2. Dans une ambiance bon enfant, où la Marseillaise a très souvent été reprise en chœur par le kop tricolore ou quand Fabien Barthez s'est amusé à de multiples reprises avec le virage derrière son but, les champions du monde ont réussi leur pari, en ramenant tout ce beau monde une vingtaine d'années en arrière.
À l'image de Patrick et de son fils Hugo, retrouvés quelques minutes après le coup de sifflet final. "C'était génial de les voir. A chaque fois qu'on les voit, ça nous procure un plaisir immense. On n'oubliera pas cette soirée", nous promet-il. "98, ça restera toujours en nous." Et comme, lors de cet inoubliable dimanche de juillet, c'est sur "I Will Survive", le titre mythique de Gloria Gaynor, que les Bleus terminent leur soirée avec leur soirée. Vingt ans plus tard, la boucle est bouclée.
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