HISTOIRE - Samedi 12 octobre, le Kényan a abattu une barrière historique, à Vienne, en devenant le premier homme à courir un marathon en moins de deux heures. Un temps historique, couru à une moyenne de 21 km/h, qui ne sera toutefois pas homologué.
La barre des deux heures n'est plus un fantasme de marathonien. Et c'est au patron de la discipline (il est invaincu depuis 2014), le Kényan Eliud Kipchoge, qu'on le doit. Le champion du monde et champion olympique de la distance a fait tomber le chrono à 1 h 59 minutes et 40 secondes, samedi 12 octobre, à Vienne. Un record qui ampute de presque deux minutes le record du monde (2 h 1 minute et 39 secondes) établi à Berlin en 2019.
41 lièvres dont de grands noms
Une performance remarquable, mais qui ne sera pas homologuée par l'IAAF, l'instance suprême de l'athlétisme. En effet, les conditions de course ne correspondent pas aux critères établis pour effacer la précédente marque. En effet, il ne s'agissait d'abord pas d'une course à proprement parler. Si Kipchoge était entouré de coureurs, ceux-là n'étaient pas des concurrents mais des "lièvres", ces athlètes chargés de le protéger du vent et d'assurer le tempo nécessaire à l'établissement du record : en l'occurrence, 17 secondes pour 100 mètres et 2 minute 50 au kilomètres.
Ils étaient 41, vêtus d'un noir aux couleurs du géant pétrochimique INEOS, grand sponsor du sport (cyclisme, voile, football), et se sont relayés tous les cinq kilomètres. Parmi eux, des noms bien connus : le multi-médaillé mondial du demi-fond Bernard Lagat, les frères Ingebritgsen, qui règnent sur le fond et le demi-fond européen, ou encore le champion olympique américain du 1500 m Matthew Centrowitz.
Comme "marcher sur la Lune"
Le tracé, un circuit de 9,9 kilomètres dans la capitale autrichienne, avait été préparé pendant trois mois et demi pour mettre Kipchoge, 34 ans, dans les meilleures conditions possibles. Aucune imperfection sur l'asphalte, anticipation de conditions météo ultra-favorables, une voiture qui les devance pour donner le tempo... il y avait même des personnes embauchées pour chasser les feuilles mortes devant le champion. De quoi susciter des critiques envers un événement jugé aussi comme "médiatique" et "commercial", filmé d'ailleurs par les seules caméras d'INEOS.
Quoi qu'il en soit, et en attendant que le mur de deux heures tombe dans le respect des règles de l'IAAF, Eliud Kipchoge noircit un peu plus son nom dans les livres d'histoire de l'athlétisme. Celui qui avait fait trembler la planète de l'athlétisme en remportant le 5000 m des Mondiaux de Paris, en 2003, à l'âge de 18 ans, en était d'ailleurs bien conscient au moment de commenter sa performance : "Marquer l'histoire, c'était mon but. Je suis un homme heureux, il n'y a pas de limites humaines", a-t-il assuré, comparant son exploit au fait de "marcher sur la Lune".
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