COCORICO - Un an après son cuisant échec aux JO de Rio, où il avait souffert de troubles intestinaux sévères, le marcheur au long cours Yohann Diniz s'est adjugé le titre mondial sur le 50 km marche des Mondiaux de Londres. Le Français, qui a dompté la concurrence, a pratiquement fait toute la course en tête. Après Bosse et Mayer, c'est la troisième médaille d'or française dans ces Championnats du monde.
Une fin en apothéose. Doyen de l'équipe de France, à 39 ans, Yohann Diniz a marché dans la lumière ce dimanche. Le Français, favori du 50 km marche des Mondiaux de Londres, dont il détient le record, est allé jusqu'au bout de son effort pour remporter enfin ce titre mondial qui lui tendait les bras, en 3h33'11". Dix ans après son unique médaille planétaire, l'argent à Ozaka. Après Pierre-Ambroise Bosse sur 800m et Kevin Mayer au décathlon, la délégation française s'adjuge sa troisième médaille d'or lors de ces Championnats du monde.
🎉 🇫🇷 Superbe image !!!! La joie de Diniz, champion du monde, qui franchit l'arrivée au bout de 3h 33min et 11sec de combat ! 🔥 pic.twitter.com/dtodIn07nY — Eurosport.fr (@Eurosport_FR) 13 août 2017
En excluvisité pour LCI, Yohann DIniz nous avait reçu lors d'un entrainement de marche, deux jours avant sa course. Il est revenu avec humour sur les problèmes gastriques rencontrés lors de précédents rendez-vous sportifs.
Plus d'un kilomètre d'avance sur ses poursuivants
En tête depuis le sixième kilomètre, le Rémois a dompté la bête qui était en lui. "Je suis affûté. Je suis vraiment en forme", déclarait-il avant de s'élancer dans les rues de Londres. Ambitieux et déterminé, le Champenois était parti sur des bases très élevées, proches de celles de son record du monde. Et, alors qu'on le voyait un temps baisser la tête, il n'en a rien été. Après deux heures de course, Diniz tenait un rythme folle de 14 km/h. Il a même augmenté sa cadence (0"41 d'avance aux 10 km, 1'32" aux 15 km, 2'11" aux 20 km, 2'59" aux 25 km, 3'18" aux 30 km, 5'43" aux 40 km et 6'38 au 45e kilomètre de l'arrivée), pour compter plus d'un kilomètre d'avance sur ses poursuivants.
En l'absence des deux premiers à Rio l'an dernier, Matej Toh (suspendu) et Jared Tallent (blessé), Yohann Diniz savait que tout était réuni pour qu'il soit sacré. Encore fallait-il tenir son rang sur une distance, où rien n'est jamais acquis. Auteur d'une démonstration, tout simplement, il a coupé la ligne, drapeau français en étendard et avec la satisfaction du travail accompli. Rio est décidément bien derrière lui. À son plus grand bonheur.
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