Plongée avec la championne d'apnée Alice Modolo dans les eaux des Bahamas

Publié le 8 août 2021 à 20h33, mis à jour le 9 août 2021 à 0h13

Source : JT 20h WE

Cap sur les Bahamas au côté d'une apnéiste à la renommée mondiale. En descendant à 95 m dans les eaux des Bahamas, la Française Alice Modolo a signé en juillet une performance exceptionnelle. Elle nous livre son regard sur la mer et sur le monde.

Alice Modolo est une championne d'apnée. Elle va aujourd'hui rejoindre une épave située à 30 mètres de profondeur. Une inspiration suffit pour s'élancer, descendre toujours plus bas. En moins de 20 secondes, elle est déjà sur la proue de l'épave d'un navire marchand figé dans le temps. "Chaque fois, je m'émerveille toujours autant et toujours un peu plus de voir ce que la nature est capable de faire. Et ça me rappelle combien la nature est bien plus forte que l'homme. Et on a trop tendance à l'oublier", nous confie-t-elle.

Elle s'oublie dans un univers composé de gorgone multicolore, d'éponge violette. Une forêt marine qui a du mal à masquer au fond de la cale une trace de la vie terrestre. Alice continue sa visite en silence. Au bout de deux minutes d'effort et de contemplation, elle a besoin de changer d'air. Son instinct lui fait regagner la surface à toute vitesse. Aujourd'hui, le plongeur qui assure sa sécurité vit aux Bahamas depuis 60 ans. Delbert Smith n'avait jamais vu un tel spectacle aquatique.

Alice Modolo collectionne les titres et les records. Dans le Blue Hole aux Bahamas, elle est descendue le mois dernier à 95 m de profondeur. Un petit mètre de plus que la meilleure performance féminine. Elle détient désormais le record du monde. "En termes de temps d'apnée, ce n'est rien. C'est deux secondes. Mais en même temps, ce maître qui fait tout basculer dans nos têtes. Donc, si on n'arrive pas à gérer dès la surface ce petit mètre en plus, ça bascule non pas dans le bon sens", poursuit notre championne.

Elle a connu un accident dans sa carrière professionnelle. Elle flirte en permanence avec la mort. "Ce n'est pas toujours facile de bien doser. C'est comme KO en boxe. Ça fait partie de notre sport, on ne peut pas le négliger. On accepte ce risque.", conclut-elle. Un risque mortel assumé pour repousser toujours plus loin les capacités humaines.


La rédaction de TF1info

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