Les trois joueuses les plus emblématiques des Bleues, Kadidiatou Diani, Marie-Antoinette Katoto et Wendie Renard, ont claqué la porte.L'équipe de France féminine de football est en crise, à cinq mois de la Coupe du monde.La sélectionneuse Corinne Diacre, au centre des critiques des joueuses, est sous pression.
Le football féminin est en pleine crise. La capitaine des Bleues, Wendie Renard a été la première à claquer la porte de la sélection française, ce vendredi 24 février, et l'a annoncé sur les réseaux sociaux. "J'ai défendu le maillot bleu-blanc-rouge 142 fois avec passion. Je viens par ce message vous informer de ma décision de prendre du recul avec l'Équipe de France", a-t-elle écrit.
"C'était latent depuis un moment"
Les deux attaquantes phares Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto ont suivi leur capitaine, soutenues par d'anciennes joueuses internationales, ou par la Lyonnaise Griedge Mbock, actuellement blessée, et qui compte 71 sélections en bleu.
Si les déclarations des footballeuses rebelles ne citent que "l'organisation" ou "le système actuel", leur première cible semble bien être la sélectionneuse, Corinne Diacre, et ses méthodes de management. Le mal est profond, et il paraît dater, selon l'entourage de plusieurs joueuses. "Pendant plusieurs années, elles ont joué le jeu et mis les critiques de côté. Mais la situation est devenue trop pesante", affirme ainsi une proche, tandis qu'une autre estime que "c'était latent depuis un moment".
Plusieurs joueuses de premier plan écartées
Tout au long de son mandat, Corinne Diacre s'est montrée aussi imprévisible que catégorique dans ses choix, n'hésitant pas à écarter des cadres si ces dernières ne rentraient pas dans ses plans. Des joueuses comme Gaëtane Thiney, Eugénie Le Sommer, Amandine Henry ou encore Sarah Bouhaddi, personnalités historiques du maillot bleu, en ont fait les frais tour à tour. Ses deux derniers adjoints n'ont pas fait long feu, eux non plus, et Diacre a finalement décidé de se passer d'un n°2 : elle travaille avec un staff resserré, qui tranche avec les habitudes des internationales dans leurs clubs.
Cette crise qui tombe au plus mal, à seulement cinq mois de la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande. Pour Candice Prévost, ancienne attaquante internationale, cela n'a pourtant rien de surprenant : les joueuses "allaient en sélection la boule au ventre" a-t-elle expliqué sur TF1. La Fédération Française de Football a réagi à la cascade de départs via un communiqué de presse, rappelant qu'"aucune individualité n'est au-dessus de l'institution équipe de France".
Or l'institution elle-même est dans la tourmente : le président de la FFF, Noël le Graët, est déjà en retrait à la suite de plusieurs scandales, et sa démission paraît désormais inéluctable. Il est celui qui avait nommé Corinne Diacre en 2017, et l'avait soutenue sans condition lors de chaque crise depuis. Le comité exécutif doit se réunir ce mardi sur son avenir, et celui de la sélectionneuse devrait aussi être étudié.
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