VIDÉO - Un carton, une ovation : Arsenal offre une véritable fête pour la dernière de Wenger à domicile

par Mélinda DAVAN-SOULAS
Publié le 6 mai 2018 à 22h28
VIDÉO - Un carton, une ovation : Arsenal offre une véritable fête pour la dernière de Wenger à domicile
Source : Adrian DENNIS / AFP

FOOTBALL – Après 22 ans sur le banc, Arsène Wenger tire sa révérence à Arsenal. Pour sa dernière apparition dans son antre de l’Emirates Stadium, le Français a eu le droit à une véritable fête du public et de ses joueurs, victorieux 5-0 de Burnley.

Des dizaines de milliers de t-shirts "Merci Arsène" (en français !) dans les gradin, une standing ovation de l’Emirates Stadium et un festival de buts : pour la dernière apparition d’Arsène Wenger en tant que manager de l’équipe dans son antre, Arsenal aura mis les petits plats dans les grands.

Après 22 ans de bons et loyaux services à la tête des Gunners, le Français a décidé de rendre les armes. Dimanche, à l’occasion de la 37e journée de Premier League, il s’est offert une après-midi de fête. Car le club londonien avait décidé de faire de ce dernier match à domicile d’Arsenal une journée mémorable. Même le programme du match était à l’effigie de l’Alsacien. 

"Je m'attends à ce que le jour soit dominé par la tristesse", y avait-il écrit Wenger. "C'est la fin d'une longue histoire pour moi à Arsenal. Mais je suis également reconnaissant d'avoir dirigé ce club que je chéris tant pendant si longtemps."

Pourtant que la fête fut belle ! Un festival de but face à Burnley (5-0), des chants pour lui rendre hommage durant près de 90 minutes et une haie d’honneur pour finir sa carrière en rouge. Tout sourire, son traditionnel costume troqué contre un gilet gris plus relax, à 68 ans, Arsène Wenger tourne une page riche de sa carrière footballistique. 

"L'ère Arsene Wenger est une époque que les fans d'Arsenal n'oublieront jamais", a résumé Arsenal. Il faut dire que l’histoire du club n’aura jamais été aussi remplie que sous la houlette du Français : trois titres nationaux (1998, 2002, 2004), sept FA Cup et autant de Community Shield, il n’y a bien que sur la scène européenne que Wenger n’aura pas réussi à faire autant briller Arsenal, se contentant néanmoins d’une finale de Ligue des champion (2006 perdue face au FC Barcelone) et de Coupe de l’UEFA (2000 face à Galatasaray).

"Légendaire, invincible, inoubliable"

Il reste néanmoins l’homme qui a permis aux Gunners d’être sacrés en 2004 sans perdre le moindre match de championnat cette saison-là avec ses "invincibles". Pourtant, à son arrivée en septembre 1996 en provenance du Japon où il n’avait pas non plus excellé, l’ancien entraîneur de l’AS Monaco n’arrivait pas comme le messie tant espéré par les supporters du nord de Londres. "Je me suis dit ‘mais qu’est-ce que ce Français connaît du foot ? Il porte des lunettes et on dirait un professeur. Parle-t-il seulement anglais correctement ?", racontait il y a quelques années Tony Adams, emblématique capitaine des Gunners dans les années 1990.

"Légendaire", "Invincible", "Inoubliable"… Les superlatifs ont été légion dans la bouche des supporters d’Arsenal dimanche au moment de qualifier Wenger. Tout un club, un stade, une équipe lui ont rendu l’hommage qu’il méritait en l’applaudissant chaudement à sa sortie du tunnel pour venir recevoir un trophée spécial récompensant son incroyable carrière chez les Canonniers.

S’il quitte Arsenal au terme d’une saison en demi-teinte, bien loin du lustre d’antan et des places qualificatives pour la Ligue des Champions (Arsenal est actuellement 6e du championnat anglais) avec seule une demi-finale de la Ligue Europa comme consolation, nul doute qu’Arsène Wenger s'inscrit dans l’histoire parmi les entraîneurs les plus emblématiques du club. Aux côtés des George Graham (champion d’Angleterre par deux fois et vainqueur de la Coupe des vainqueurs de coupe 1994), Herbert Chapman (premier à donner un titre aux Gunners en 1931 puis 1933 et 1934) ou encore Tom Whittaker, mythique manager du club dans l’après-guerre. 

Il restera au moins le premier manager non-britannique à avoir pris la tête de l'équipe pour ne rendre les clés que près d'un quart de siècle plus tard. C'est quatre années de moins que son grand rival Alex Ferguson à Manchester United qui lui avait remis un prix la semaine passée et pour lequel il n'a pas manqué d'avoir un mot dans son dernier discours d'adieu.


Mélinda DAVAN-SOULAS

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