Montagne : les pisteurs secouristes veillent sur nous

Cécile DARD
Publié le 12 janvier 2017 à 18h40, mis à jour le 12 janvier 2017 à 19h04
Montagne : les pisteurs secouristes veillent sur nous

Source : Thinkstock

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En piste bien avant les skieurs, les pisteurs secouristes sont là pour que tout se passe bien dans les montagnes, par tous les temps et toutes les neiges.

Protéger, secourir, informer et entretenir le domaine skiable, sont les missions quotidiennes des pisteurs secouristes en montagne. En contact permanent avec la neige et les vacanciers, ils veillent à ce que tout se passe bien pour les skieurs. « Avant tout, il faut aimer le métier et aider les gens » confirme Marc Maitre, pisteur à La Rosière depuis 45 hivers. « On fait du secours bien sûr, mais pas seulement. On est aussi responsables de la sécurité et la signalétique des pistes. Et puis comme on est dehors en permanence, il faut aussi aimer le mauvais temps ! Moi c’est ce que je préfère : partir dans la tempête pour aller faire du déclenchement d’avalanches… C’est dans ces moments là qu’on ressent pleinement la montagne. » 

Du balisage des pistes au sauvetage en hélicoptère en passant par la gestion d’avalanche, les pisteurs sont en effet sur le front pour assurer notre sécurité quelle que soit la météo. 

Quelle formation ?

Pour devenir pisteur il suffit de suivre les formations dispensées par des associations agréées ou des centres comme le Cret et, surtout, aimer passionnément la montagne. Une fois diplômés, les candidats peuvent se perfectionner et ajouter une spécialisation comme artificier ou maître chien. En 40 ans le métier a beaucoup évolué pour suivre les progrès techniques, les attentes des skieurs et les nouvelles glisses. Les conditions de travail des pisteurs elles aussi ont heureusement beaucoup progressées : « Au début, on avait froid. Il n’y avait pas de cabane pour se mettre à l’abri » se rappelle Marc Maitre. « Nos équipements n’étaient pas adaptés. C’était juste un coupe-vent et un fuseau avec des godasses en cuir. On passait toute la journée dehors… Mais comme il n’y avait pas de chenillette, on pelletait beaucoup, ce qui nous réchauffait un peu ! Pour sécuriser les pistes et déclencher les avalanches, on faisait ça avec nos skis. On n’avait pas d’explosif et le PIDA (NDLR : Plan d'intervention de déclenchement des avalanches), n’existait pas ! En cas de neige poudreuse, on avait un foulard pour se protéger la bouche, et un rouleau de corde passée dans du mercurochrome rouge que l’on s’attachait à la ceinture. Si ça se passait mal, on jetait la corde en espérant qu’une partie reste en surface de la coulée pour que le copain vienne nous sortir. »

Devenir pisteur d’un jour !

Quelques stations comme Orcières Merlette 1850, Valloire, les 2 Alpes ou Saint-Lary, offrent la possibilité de découvrir ce métier passionnant en devenant pisteur d’un jour. Les skieurs accompagnent les pisteurs dès l’aube pour découvrir un autre aspect de la montagne, réservé aux passionnés. A Serre Chevalier ce sont les enfants de 7 à 14 ans qui sont visés avec une opération "Pisteur Prudent". La station organise pour eux une rencontre avec les pisteurs-secouristes qui expliquent les règles de sécurité et récompensent les apprentis pisteurs avec un bel insigne à porter fièrement.

Inscriptions et renseignements auprès des offices de tourisme des stations concernées. 


Cécile DARD

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