VIDÉO - Quand l'État cède du mobilier Louis XVI... pour 40 euros

TF1 | Reportage Thomas Misrachi, Paul Bouffard
Publié le 5 janvier 2023 à 15h51, mis à jour le 5 janvier 2023 à 16h29

Source : JT 13h Semaine

C'est une opportunité rarissime : du mobilier prestigieux de notre patrimoine a été mis en vente à des sommes dérisoires.
Sauf que cette vente était en réalité une erreur, et le préjudice se chiffre à plusieurs centaines de milliers d'euros.
Direction le château de Grignon (Yvelines), où un déménagement est à l'origine du fiasco.

Une photo de mauvaise qualité et une mise à prix dérisoire : cette console qui date de 1780, proposée 40 euros, a été vendue à 2.250 euros. Quatre mois plus tard, ce même meuble mis en valeur par une célèbre maison de vente aux enchères est cédé pour 13.000 euros. Au mois de juin dernier, à cause d'un déménagement, le château de Grignon, propriété du ministère de l'Agriculture, est vidé d'une partie de son mobilier dans la précipitation. Une braderie qui tourne au fiasco.

Un préjudice colossal

"Le problème est que les domaines n'ont pas contacté le Mobilier national avant la vente, ce qu'ils auraient dû faire. Le Mobilier national aurait vu que c'étaient des meubles très importants et aurait pu empêcher la vente", explique Didier Rykner, journaliste et historien de l'art. Comme celles de cet ensemble de sièges Louis XVI, œuvre d'un célèbre ébéniste, mis à prix à 170 euros, vendu à plus de 6.000 euros. 

La valeur estimée est au moins à 300.000 euros. Le préjudice est colossal et les responsabilités sont partagées. "Il y a, à la fois la responsabilité du ministère de la Culture, du ministère de l'Agriculture, mais en vrai, la responsabilité de l’État. Il ne faut pas se le cacher", affirme Didier Rykner.

Les acquéreurs ont été contactés et des négociations sont en cours avec eux pour tenter de récupérer le mobilier bradé.


TF1 | Reportage Thomas Misrachi, Paul Bouffard

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