Églises : les parents pauvres du patrimoine

Publié le 1 octobre 2022 à 20h30, mis à jour le 1 octobre 2022 à 23h52

Source : JT 20h WE

L'Hexagone compte 45.000 édifices religieux dont plusieurs centaines considérés en état de péril. Or, le coût des travaux incombe aux mairies, et c'est un casse-tête pour les plus modestes d'entre elles.

Perdue au milieu des champs de Guémené-Penfao en Loire-Atlantique, elle ne paie pas de mine cette chapelle Saint-Georges du XVe siècle qui symbolise les racines de la commune. Après dix ans d'effort, la maire achève le bouclage du budget, 400 000 euros pour la restauration devenue urgente. La moitié vient de l'État et des collectivités car la petite municipalité a la charge des cinq autres églises et chapelles.

Les mairies sont en première ligne pour l'entretien de la plupart des 45 000 édifices catholiques du pays. Comme le précise le Père Gautier Mornas, responsable du département Art sacré à la CEF. Selon la Conférence des Évêques de France, 10 % des bâtiments sont en ruine ou avec de grosses faiblesses structurelles. Notre Dame de Beaufort-en-Anjou (Maine-et-Loire) et ses chutes de pierre en font partie. La commune, à peine 7 500 habitants, se démène pour préserver l'ouvrage grand comme une cathédrale.

Cet édifice prend l'eau en cas de pluie. Les travaux actuels, seulement une première tranche, atteignent un million d'euros. Pour l'instant, la mairie ne peut participer qu'à hauteur de 400 000 euros environ. Les douze millions d'euros estimés pour le budget total sont hors de portée. Comme le souligne Jean-Charles Taugourdeau, maire (LR) de Beaufort-en-Anjou. Un peu partout dans le pays, il reste beaucoup à faire pour les bâtiments religieux. La Fondation du patrimoine chiffre les besoins à près d'un milliard et demi d'euros.

TF1 | Reportage O. Santicchi, T. Marquez, E. Renault


La rédaction de TF1info

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