La ville de Troyes a longtemps été un haut lieu du textile français, avant de connaître une vague de fermetures et de licenciements.Ces dernières années, les entreprises qui se sont maintenues ont fait le choix du haut de gamme.Un pari gagnant.
Du pull aux chaussettes, à Troyes, on s'habille Made in France ou plutôt Made in Troyes. Berceau du textile français, la ville de l'Aube revient de loin. Il y a 30 ans, les usines ont fermé les unes après les autres, car produire ailleurs coûte souvent moins cher. Sur les 30 toujours ouvertes, on trouve la marque Petit Bateau, 130 ans d'existence. L'entreprise a traversé des années difficiles, mais elle n'a jamais fermé. Au contraire, elle investit toujours plus, soit deux millions d'euros en 2023, pour des robots, par exemple, au service des couturières, ou encore un million d'euros pour une imprimante.
Investir pour produire plus dans l'Hexagone
La moitié des gammes sont confectionnées dans l'usine française, soit bien plus qu'auparavant : Petit Bateau fabriquait seulement 38% de ses produits dans l'Hexagone il y a trois ans. Résultat : l'entreprise est plus réactive aux commandes.
Si la marque s'en est bien sortie, pour les usines plus petites la situation a été plus compliquée, notamment en raison de la concurrence. Il y a quinze ans, un fabricant de chaussettes interrogé dans le reportage en tête de cet article se voyait mettre la clé sous la porte. Mais pour éviter la fermeture, il a trouvé la solution : se démarquer avec du haut de gamme. Il faut maintenant transmettre ce savoir aux nouvelles générations. En quinze ans, le chiffre d'affaires de la société a augmenté de 25%. Signe que le textile troyen a peut-être trouvé le bon filon.
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