En France, le vitrail craint d'avoir du plomb dans l'aile.Pour lutter contre le saturnisme, qui fait 1 million de morts par an, la législation se durcit.L'étain, qui peut remplacer le plomb, coûte beaucoup plus cher.
L'art du vitral est-il en péril ? Parmi les techniques ancestrales, se trouvent les maquettes à l'aquarelle, la découpe des plaques de verre, la peinture et cuisson à 630°C... et le sertissage des pièces qui consiste à les assembler sur des baguettes de plomb. Or, son utilisation pourrait à terme être interdite, s'il est intégré parmi les substances dangereuses pour la santé et l'environnement que l'UE souhaite bannir à horizon 2030, listées par le règlement "Reach". Selon l'OMS, "il n'existe pas de seuil au-dessous duquel l'exposition au plomb n'aurait pas d'effets nocifs". L'intoxication au plomb, le saturnisme, fait chaque année près d'un million de morts dans le monde.
Certains s'inquiètent alors pour la pérennité du patrimoine français, comme l'intendant de la cathédrale Saint-Bénigne qui s'inquiète du changement des règles de l'art ancestral du vitrail en remplaçant le plomb par l’étain. "Ici, vous avez un ensemble de verrières qui ont été faites dans la tradition de la peinture au plomb", rapporte l'intendant Sébastien Carcel. Et la restauration d'une verrière va coûter plus cher, car l'étain coûte trois fois plus cher.
De Notre-Dame de Paris à la Sainte-Chapelle, en passant par nombre de monuments historiques, la France abrite la plus grande surface de vitraux au monde, et 60% du patrimoine vitrail européen. En tout, ce sont 450 ateliers de vitraillistes qui pourraient être affectés par cette interdiction en 2030.
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