Aéroports, SNCF... Ces grèves qui menacent les départs en vacances en juillet

Publié le 2 juillet 2022 à 14h04, mis à jour le 18 mars 2024 à 15h46

Source : JT 20h WE

L’été vient à peine de débuter mais plusieurs conflits sociaux menacent déjà les départs en vacances.
Après le mouvement de grève dans les aéroports franciliens, ce sera également au tour de la SNCF, la semaine prochaine.

Un début d’été sous haute turbulence sociale. Le mouvement de grève, amorcé jeudi dernier par les pompiers de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (CDG), a été reconduit ce vendredi 1er juillet après l’échec des négociations. Une partie des pistes ayant dû être fermées pour des raisons de sécurité, plusieurs dizaines de vols au départ des aéroports parisiens ont été annulés ce samedi, notamment à Roissy. Air France a annoncé l'annulation d'environ 10% de ses vols court et moyen-courrier. Les long-courriers, eux, ne sont pas affectés, a précisé la compagnie.

Pour le moment, pas de sortie de crise en vue, d’autant que de nouveaux préavis ont été déposés pour le weekend prochain, qui marquera le début des vacances scolaires d'été et voit traditionnellement un pic de fréquentation, a indiqué à l’AFP le secrétaire général de la CGT du Groupe ADP, Daniel Bertone. Les salariés réclament 6% de revalorisation avec effet rétroactif au 1er janvier pour compenser l'inflation. La direction a proposé 4% au 1er juillet. Des blocages, encore non évalués, sont également prévus dans les aéroports d'Orly (sud de Paris), Rennes, Bordeaux-Mérignac ou encore Marseille-Provence. 

L'idée que nos compatriotes ne puissent pas partir en vacances n'est pas viable
Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement

Ces perturbations dans les aéroports franciliens "font craindre le pire pour les vacances et les voyages des Français et des Françaises", s’alarmaient, jeudi dernier, les associations de voyagistes, dans un courrier adressé à la Première ministre, Elisabeth Borne. Le gouvernement va "continuer à échanger avec les syndicats pour trouver une sortie de crise", a assuré vendredi la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire. "L'idée que nos compatriotes ne puissent pas partir en vacances n'est pas viable", a-t-elle martelé. 

En Espagne, ce sont les personnels de cabine des compagnies EasyJet et Ryanair qui sont en grève depuis le début de la semaine. Ils réclament un alignement de leurs conditions de travail sur le reste de leurs collègues en Europe. 15 vols au départ et vers l'Espagne ont été annulés et 175 autres retardés ce samedi. Et les syndicats ont annoncé la reconduction du mouvement pour 12 jours supplémentaires. De nouveaux blocages sont prévus chez Ryanair du 12 au 15 juillet, du 18 au 21 juillet et du 25 au 28 juillet dans les dix aéroports espagnols où opère la compagnie irlandaise. Du côté d'EasyJet, les syndicats appellent à de nouveaux débrayages les 15, 16, 17, 29, 30 et 31 juillet.

Pour ceux qui voyagent en train, des perturbations sont également à prévoir dès la semaine prochaine. Plusieurs syndicats, dont la CGT-Cheminot, première organisation représentative du groupe ferroviaire, SUD-Rail, le numéro trois, et la CFDT, le numéro quatre, appellent de façon unitaire à débrayer le 6 juillet prochain, à la veille des vacances d'été. Ils dénoncent "l'absence d'augmentation générale depuis 2014", et ce en dépit d’une "inflation croissante". Un front social en ébullition qui laisse présager une sacrée pagaille pour les premiers départs en vacances.


Matthieu DELACHARLERY

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