Code de la route : la conduite autonome de niveau 3 bientôt autorisée en France

Publié le 21 juillet 2022 à 17h53

Source : Sujet TF1 Info

La législation routière française va autoriser, à compter du 1er septembre, la conduire autonome de niveau 3.
Il s’agit du niveau d’autonomie le plus avancé à ce jour, autorisé en Allemagne depuis 2017.

Regarder une série, consulter ses mails ou lire son journal quand ça bouchonne sur l'autoroute, qui n’en a jamais rêvé ? À partir du 1er septembre, la conduite autonome dite de niveau 3 - sur une échelle de 5 - va enfin être autorisée sur les routes françaises. À ce jour, le Code de la route n’autorise que la conduite automatisée de niveau 2, qui comprend notamment la combinaison du régulateur de vitesse adaptatif avec l’aide au maintien dans la voie. Mais le conducteur doit obligatoirement rester très vigilant et garder les mains sur le volant. 

Avec le niveau 3, il sera désormais possible de détourner le regard, en cédant au véhicule l’intégralité de la conduite. À condition toutefois que le pilote soit à tout moment en capacité d'intervenir en moins de dix secondes, si le système le lui demande. Autant dire qu'on est encore loin du 100% autonome. D'autant que l'utilisation du dispositif reste pour l'heure limitée à l’autoroute en cas de fort trafic, et avec une vitesse maximale de 60 km/h. Un avant-goût du futur dont seuls quelques privilégiés pourront bénéficier, un tel système de conduite n’étant disponible que dans certains véhicules haut de gamme.

Quand Mercedes-Benz grille la priorité à Tesla

Sur le Vieux continent, le constructeur allemand Mercedes-Benz est pour le moment le seul à avoir obtenu l’autorisation de proposer un tel dispositif (chez Tesla, la conduite autonome commercialisée actuellement est de "niveau 2", ndlr). Le système Drive Pilot du constructeur allemand a obtenu la première homologation mondiale en décembre dernier. Il s’appuie sur une batterie de capteurs, dont un système LiDAR (télémétrie laser) de l'équipementier automobile Valeo. Pour l’heure, il est proposé, en option, uniquement sur les deux modèles les plus chers de la marque, à savoir la Classe S et son pendant électrique EQS, pour 5000 et 7430 euros hors taxes respectivement.

Devenue le laboratoire européen de la conduite autonome, l'Allemagne autorise la conduite de niveau 3 sur ses routes depuis 2017. Le constructeur Audi a, lui aussi, pensé intégrer cette technologie sur son vaisseau amiral, l'A8, avant de se rétracter. De son côté, le groupe Stellantis (Peugeot-Fiat) prévoit de mettre en œuvre en 2024 son premier système de niveau 3, développé en partenariat avec l'allemand BMW. Du côté des constructeurs français, rien à l'horizon pour le moment. Pourtant, le potentiel de la voiture autonome est énorme, avec quelque 64% des véhicules vendus en 2030 qui auront des fonctions autonomes de niveau 2 ou supérieur, selon une récente étude du cabinet américain McKinsey. 


Matthieu DELACHARLERY

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