"Ce n'est pas du flan" : Clément Beaune défend la suppression des vols intérieurs courts

par Emilie ROUSSEY
Publié le 29 mai 2023 à 20h31

Source : Sujet TF1 Info

Les vols intérieurs pour lesquels une alternative en moins de 2h30 existe sont désormais interdits.
L'efficacité de la mesure a été vivement critiquée sur les réseaux sociaux.
Le ministre délégué aux Transports a défendu sur Twitter sa pertinence.

Face à une mesure accueillie par les critiques, Clément Beaune entend se défendre. Le ministre délégué chargé des Transports a expliqué dans une série de tweets, lundi 29 mai, la "pertinence" de la suppression des vols intérieurs courts. Cette mesure, issue de la Convention citoyenne pour le climat et dont le décret a été publié le 23 mai, n'est pas "du flan, du greenwashing, une mascarade ou au contraire une stigmatisation absurde de l'avion", assure le ministre. 

Des lignes déjà fermées ?

L'interdiction concerne les lignes aériennes pour lesquelles une alternative en train en moins de 2h30 existe. La liaison en train doit aussi permettre aux usagers de rester plus de huit heures sur place, avant de prendre un train de retour, dans la même journée, et ce toute l'année. Résultat, seulement trois lignes sont effectivement concernées, reliant les aéroports de Paris Orly à Nantes, Lyon et Bordeaux. Et certains de ces vols n'existent plus depuis déjà quelques mois, ce qui a valu au gouvernement de nombreuses critiques.

"Anticipant l’interdiction, les lignes visées ont déjà fermé. Mais elles n’ont pas fermé par l’opération du Saint-Esprit… Elles ont fermé car cette interdiction formelle arrivait. Cela montre que cette règle est efficace, pas l’inverse !", répond Clément Beaune, ajoutant aussi que "ça veut dire qu’aucune compagnie (notamment "low cost") ne peut rouvrir une liaison à l’avenir sur ces lignes". La mesure représente donc "plusieurs milliers de vols en moins". 

Clément Beaune plaide pour que la mesure aille "plus loin"

Autre critique faite par les associations environnementales : les lignes entre ces mêmes villes et l'aéroport de Roissy ne seront pas interdites. Là encore, Clément Beaune se défend. "Elles sont maintenues soit parce que le temps de trajet dépasse 2h30, soit pour assurer des correspondances régulières avec des vols internationaux". 

Le ministre délégué reconnaît enfin que "oui", il faut "aller plus loin". Il assure que la liste des alternatives ferroviaires sera "revue tous les 6 mois" et précise que le décret "vaut pour trois ans". "On pourra être plus exigeant au fur et à mesure en augmentant la durée prise en compte (au moins 3h par exemple) ou en restreignant les critères actuels", prévient-il. Clément Beaune semble en être convaincu : "Clairement d'autres lignes seront fermées", écrit-il.


Emilie ROUSSEY

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