Grève nationale des routiers pour réclamer des hausses de salaire, des blocages attendus

LC. avec l'AFP
Publié le 27 juin 2022 à 9h32

Source : JT 20h Semaine

Ce lundi 27 juin, les salariés des transports sont appelés à une journée d’action.
Une vingtaine de sites industriels ont été ciblés par les syndicats.
Ils réclament une "revalorisation" des salaires.

Ambulanciers, chauffeurs de car, déménageurs, routiers, transporteurs de marchandises ou de fonds… Ce lundi 27 juin, les salariés des transports sont appelés à bloquer les zones industrielles dans toute la France. Face à "une inflation galopante et exponentielle", l'ensemble des fédérations syndicales des transports lancent un mouvement de protestation nationale pour réclamer des hausses de salaires dans leur secteur, où les grilles peinent à atteindre le niveau du Smic.

Une vingtaine de sites bloqués

"Les patrons du transport pratiquent la politique de l'autruche", dénoncent dans un communiqué commun la CFDT, la CGT, FO, la CFTC et la CFE-CGC. Les blocages ont commencé peu après 3 h ce matin, note Le Parisien, qui indique qu'une vingtaine de sites industriels ont été visés. "On va bloquer les gros opérateurs : transport de marchandise, de voyageurs, de logistique, transport de fonds...", avait assuré, début juin, Thierry Douine, président de la CFTC-Transports. Et d'ajouter : "On va leur mettre un coup de pression avant l'été et si rien ne bouge, on verra ce qu'il se passera en septembre."

Parmi les sites bloqués, sont concernés, pêle-mêle, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse, Lille, Paris, Marseille, Nancy, Metz, Mulhouse, Lyon, Dunkerque, Nantes, Morlaix ou encore Rennes. Les organisations syndicales appellent ainsi les fédérations patronales à se mettre autour de la table une nouvelle fois pour rouvrir des négociations salariales.

Des accords ont été signés dans le transport routier de marchandise en début d'année (revalorisation des grilles salariales de 6 %) mais "ils sont déjà devenus caducs" car les minimas sont repassés en dessous du Smic, assure Thierry Douine. Dans le transport de fonds et de valeurs, "aucune revalorisation depuis sept ans", s'indignent par ailleurs les syndicats. Et dans la logistique, les entreprises "campent sur leur proposition indécente de revalorisation de 3 % des taux conventionnels".

Les syndicats s'en prennent aussi au gouvernement, accusé de "manque de considération" en raison du "choix de ne pas mettre en place un ministère des Transports". Cette journée de mobilisation permet ainsi "de se compter" dans la perspective d'une rentrée potentiellement agitée. "On s'est fixé septembre pour un mouvement significatif si on n'a pas d'écho favorable du gouvernement et du patronat", a prévenu Fabien Michaud, délégué CGT-Transport.


LC. avec l'AFP

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