La voiture devient un "luxe" dont la majorité des Français ne peut pas se passer

C’est un objet du quotidien dont il est difficile de se passer, et qui est de plus en plus cher à utiliser. Dans un contexte d’inflation et de hausse des coûts du carburant, rouler en voiture nécessite un sacrifice financier pour 7 automobilistes sur 10 dans le monde, qui ne voient pas comment s’en passer. C’est le constat du baromètre annuel de l’Observatoire Cetelem* paru ce jeudi, après une large enquête menée en France et 17 autres pays.

Une situation qui fait craindre à deux tiers des personnes interrogées de ne plus avoir les moyens de posséder un véhicule à l’avenir, notamment en Turquie, au Mexique, au Portugal ou au Brésil. Une crainte qui concerne 59% des Français, qui est une source d'angoisse. Seulement 20% des sondés de l'ensemble des pays voient dans le fait de ne plus pouvoir utiliser de voiture un geste positif pour l'environnement. 

Près de 6 personnes sur 10 déclarent avoir déjà renoncé à se déplacer en raison du coût induit, notamment dans les pays aux économies les plus fragiles, comme la Turquie ou l'Afrique du Sud. Pour économiser, une majorité de Français déclarent réduire leurs déplacements, 46% comparent les prix afin d'acheter l'essence le moins cher possible et 44% essayent d'optimiser leur conduite pour consommer moins de carburant. Un tiers d'automobilistes disent également se déplacer plus souvent à pied, à vélo ou en trottinette. 

De l'Allemagne au Brésil en passant par la France, plus d'une personne sur deux s'est séparée d'un des véhicules du foyer ou est décidée à le faire prochainement. Les moins de 35 ans sont plus enclins à se passer totalement de voiture, à hauteur de 34%, contre 26% pour les générations plus âgées.

Les automobilistes estiment leur budget annuel pour la voiture (carburant, assurance, réparations) à 2753 euros (2870 euros en France), l'essence étant de loin le poste considéré comme le plus onéreux. En parallèle, les coûts de l'assurance et de l'entretien sont jugés raisonnables par une majorité de ménages, même s'ils sont en forte augmentation. De même, le prix des voitures à l'achat est jugé raisonnable par de nombreux automobilistes, notamment pour la grande majorité qui achète sur le marché de l'occasion.

*Cette enquête a été réalisée en ligne du 23 juin au 8 juillet par Harris Interactive, auprès de 16.600 personnes âgées de 18 à 65 ans, selon la méthode des quotas. 3000 entretiens ont été réalisés en France et 800 dans chacun des autres pays.