Malus écologique : vous comptez acheter une voiture neuve ? Vous pourriez avoir intérêt à ne pas trop tarder

Publié le 23 janvier 2020 à 16h54
Une visite chez le concessionnaire / photo d'illustration

Une visite chez le concessionnaire / photo d'illustration

Source : iStock

BARÈME - Déjà durci au 1er janvier, la grille du malus écologique pourrait prochainement évoluer de nouveau. Selon une enquête du "Parisien", la nouvelle mouture pourrait impliquer une majoration ou une baisse de cette taxation pour certains modèles de voitures.

Vous comptez acheter une voiture neuve ces prochains mois ? Sachez qu'une nouvelle grille va faire évoluer la taxation du malus écologique appliqué pour l'achat d'un véhicule neuf. Le durcissement du dispositif, inscrit dans le plan de loi de finances 2020, doit en effet se dérouler en deux temps. 

La première étape a eu lieu au début du mois avec l'instauration d'un barème qui non seulement déclenche le malus à partir d'un taux d'émissions de CO2 plus faible que l'an dernier (110g/km au lieu de 117 g/km) mais aussi fixe des montants plus élevés qu'auparavant (jusqu'à 20.000 euros au lieu de 10.500 euros). 

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La deuxième étape à venir, initialement attendue pour le 1er mars, pourrait être repoussée de quelques mois, selon une enquête du Parisien publiée ce jeudi 23 janvier. Cette étape changera la donne à nouveau pour certains modèles. Mais pour ne rien simplifier, selon les cas, la nouvelle mouture pourrait avoir un effet neutre ou entraîner une variation, à la hausse ou à la baisse du malus.

Selon les informations de nos confrères, qui ont en outre sorti leur calculatrice pour de nombreux modèles, la différence entraînerait par exemple un surcoût de 714 euros pour la Citroën Grand C4 SpaceTourer diesel BueHDi 160 EAT8 -le malus passerait de 360 euros à 1.074 euros. À l'inverse, selon leurs calculs, une économie de 961 euros est à prévoir pour la Peugeot 308 essence PureTech 263 (GTI)  -le malus passerait de 3.331 euros à 2.370 euros. 

Volonté européenne

Cette fois-ci, la raison de ces futurs changements n'est pas à chercher du côté du gouvernement français. Il s'agit en fait d'une conséquence de la volonté de l'Union européenne de se conformer désormais aux normes mondiales en matière de mesure de la pollution émise par les moteurs. Le référentiel NEDC (New european driving cycle) actuellement utilisé en France doit en effet laisser sa place au référentiel WLTP (Worldwilde harmonized light vehicles test procedure).  

Cette nouvelle norme présente l'avantage de mesurer plus précisément la quantité de CO2 réellement rejetée. Les valeurs associées aux différentes voitures vont ainsi augmenter dans de nombreux cas. Pour compenser ces hausses dans sa grille de malus, le gouvernement a donc prévu de décaler les paliers de son futur barème qui s'appuiera sur le système WLTP et non plus sur le NEDC. 

Opérations commerciales

Les seuils seront ainsi tous relevés de 28 g/km (le nouveau seuil d'entrée se situera alors à 138 g/km à l'avenir au lieu de 110 g/km actuellement) sans que la taxation ne soit pour autant majorée. Par exemple, une même voiture affichant 130g/km dans le barème actuel sera affiché à 158 g/km dans le futur barème mais son malus restera le même : 818 euros en l'occurrence. Or, en pratique, la différence de mesure entre l'ancien et le nouveau référentiel ne sera pas toujours de 28 g/km. Si bien que certaines voitures y gagneront tandis que d'autres y perdront. 

En attendant, de peur que cette usine à gaz fasse fuir leurs clients, certains constructeurs de voitures comptant parmi les plus polluantes, Land Rover ou Jaguar notamment, proposent de rembourser le malus jusqu'à fin février sur des véhicules en stock. 


Laurence VALDÉS

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