Paris, Bordeaux, Marseille... Pourquoi certains aéroports français sont en grève ce week-end ?

LC.
Publié le 1 juillet 2022 à 10h56

Source : JT 20h Semaine

Des mouvements de grève sont annoncés, ce week-end, dans plusieurs aéroports en France.
Parmi eux, les aéroports de Paris, de Marseille, de Rennes et de Bordeaux.
TF1info vous explique pourquoi.

Turbulences à venir. Plusieurs aéroports français, dont Charles-de-Gaulle et Orly, près de Paris, vont être touchés ce week-end par de nouvelles grèves, avec des annulations et possibles retards à la clé, à une semaine des vacances scolaires d'été. 

Dans la capitale, ces mouvements sociaux vont se traduire par l'annulation de quelque 17 % des vols au départ ou à l'arrivée de Paris-Charles-de-Gaulle, entre 7h et 14h, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Des blocages, encore non évalués, sont également prévus à Orly, Rennes ou encore à Bordeaux-Mérignac. À Marseille, pourtant visé par un mouvement, sa direction ne prévoyait, ce jeudi 30 juin, ni annulation ni retard des personnels ayant été réquisitionnés par arrêté préfectoral.

Hausse des salaires, conditions de travail...

L'ensemble des grévistes, partout en France, réclament une revalorisation des salaires et de meilleures conditions de travail, après des mois de trou d'air en raison du Covid-19. À Paris, les salariés d'ADP espèrent notamment une augmentation de 6%, rétroactives au 1er janvier, pour "améliorer le pouvoir d'achat" et "réparer la baisse engendrée l'année passée", appuie à l'AFP le délégué syndical de la CFE CGC, Rachid Eddaidj. Comme d'autres, la direction des aéroports de Paris ont lancé un plan de départs volontaires et de réduction de revenus, assorties de la promesse d'un retour au même niveau de traitement une fois le trafic revenu. Or, celui-ci dépasse déjà les 100 % de la même période de 2019 sur certains faisceaux.

À Marseille, les syndicats dénoncent également une restructuration visant à "diminuer drastiquement le personnel" qui fait craindre un embouteillage de passagers pour cet été. Car, outre les vigiles et les agents de sûreté, le secteur aérien a un besoin plus large de main-d'œuvre. "Les équipes ne sont plus prêtes et armées pour y faire face", souligne le délégué syndical FO Olivier Traniello. Ils protestent aussi contre des diminutions de primes.

Ce sont des revendications similaires qui poussent les agents de l'aéroport Bordeaux-Mérignac à faire grève. "Nous avons certains jours des vacations de dix heures, voire davantage. Et les personnes en CDD travaillent parfois au-delà de leur contrat de trente heures", témoigne Alberto Briceno, délégué syndical CGT, à nos confrères de Sud-Ouest.

À l’aéroport de Rennes, la mobilisation des pompiers perturbe le trafic aérien depuis le 24 juin. Ces derniers, de l'entreprise Securitas, veulent obtenir une meilleure reconnaissance de leur métier, qui peine à attirer de nouveaux postulants.

La haute saison estivale, démarrant le week-end prochain, les 9 et 10 juillet en France, s'annonce très difficile dans l'aérien européen, pesant également sur les pilotes qui s'inquiètent d'un "danger grave et imminent" sur la fatigue du personnel. Ces perturbations "font craindre le pire pour les vacances et les voyages des Français et des Françaises", se sont alarmées, ce jeudi, des associations de voyagistes dans un courrier à la Première ministre, Elisabeth Borne.


LC.

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