VOITURES - Bruno Le Maire a une nouvelle fois affirmé son souhait de durcir davantage le malus pour les véhicules les plus pollueurs. Le nouveau plafond passerait de 12.500 à 20.000 euros pour les voitures fortement émettrices en CO2.
Pas un déplafonnement mais un nouveau plafond. Bruno Le Maire a réaffirmé lundi 2 décembre travailler avec la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne sur un nouveau malus pour les véhicules les plus pollueurs. La raison : malgré leur prix élevé, ces véhicules qui émettent beaucoup de CO2 se vendent de plus en plus, augmentant mécaniquement les rejets de CO2 dans l'atmosphère.
Si la grille 2020 du malus a d'ores et déjà été adoptée à l'Assemblée nationale en première lecture du projet de loi de finances (PLF), un amendement en seconde lecture pourrait ajouter au projet de loi ce "super-malus" qui entrerait en vigueur dès janvier s'il est adopté. Pour l'heure, le barème défini à l'article 18 du PLF est limité à 12.500 euros pour les véhicules émettant 173 grammes de CO2 ou plus par kilomètre. Voici ci-dessous le tableau complet de la grille du PLF, réparti sur quatre pages (si vous ne le visualisez pas, cliquez ici).
Mais, si Bruno Le Maire parvient à durcir davantage le malus, celui-ci pourra être bien plus élevé pour ceux dépassant le plafond de 173 g/km . Selon Les Echos, celui-ci pourrait ainsi monter jusqu'à 20.000 euros pour 375 g/km.
Deux fonds de 25 millions d'euros pour aider les sous-traitants
Toujours selon le journal, entre 10.000 et 15.000 véhicules seraient frappés par an. Hormis les voitures sportives, Bruno Le Maire suggère que les SUV, qui consomment 25% de plus qu'un véhicule classique, soient aussi concernés. Problème : les constructeurs français seraient les plus touchés puisque les SUV les plus vendus sont ceux de Peugeot et Renault. Le ministre a néanmoins affirmé qu'"aucun de ces véhicules n'est construit en France, ça ne pénalisera pas l'industrie automobile française", ces voitures étant essentiellement des gros SUV de fabrication allemande.
Le gouvernement espère récolter par ce durcissement du malus écologique environ 50 millions qui permettront de créer deux fonds de 25 millions d'euros chacun. Le premier permettra l'accompagnement de la transition écologique de sous-traitants tandis que l'autre servira à des garantis des prêts. "Si l'activité doit diminuer dans le secteur automobile en 2020 comme certains l'anticipent, nous devons tout mettre en oeuvre pour que les sous-traitants puissent continuer à financer leur activité", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances.
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