REPORTAGE - SNCF : au cœur de l'impressionnant hôpital des TGV

Dans le technicentre SNCF où le 13H de TF1 a pu exceptionnellement se rendre, dans le reportage visible en tête de cet article, à Hellemmes, un quartier de Lille, les trains sont télécommandés. Ils n'ont plus besoin de rails ni de roues. On dirait presque des modèles miniatures, déplacés comme par magie par de petits robots rouges, les "brancardiers" des TGV.

Dans cet hôpital ferroviaire, tout commence de nuit. À leur arrivée, les voitures sont séparées les unes des autres. C'est l'opération la plus délicate. "C'est une masse assez importante, aux alentours de 30 tonnes, qu'on va pouvoir poser sur des chandelles", nous montre Stéphane Champion, directeur du technicentre SNCF.

Les trains restent ensuite en soins intensifs pendant près de quatre mois dans un hangar inauguré il y a tout juste trois ans. L'endroit est une véritable fourmilière, puisque 1000 employés s'y attèlent. 

À l'approche de l'été, il faut faire vite, car les trains doivent être prêts pour une période estivale qui s'annonce record en nombre de passagers. 

"On est en train de faire une opération de montage des nouveaux sièges. On a un rythme de production qui est très très soutenu. On a des TGV à livrer pour le mois de juin, et pour le mois d'août", explique Hanane Ait Idir, directrice de la rénovation intérieure des TGV. 

Dans un autre wagon, une voiture-bar, les changements sont surtout esthétiques. "On a rajouté des LED", présente, en plein travail, Benjamin Ioannone, aménageur intérieur des voitures-bars. 

C'est à la moitié de leur vie, après 20 ans, que tous les TGV passent se refaire une beauté dans ce technicentre, le plus grand de France. Depuis 150 ans, toutes les générations de trains se sont succédé ici et le site s'est adapté.

Par exemple, l'une des opérations les plus délicates consiste à "soigner" le nez d'un TGV. Les employés ont aussi la possibilité d'"ausculter" un TGV à distance, avant même de le recevoir au technicentre, et ce grâce à des capteurs dans les trains. "Un certain nombre d'indicateurs nous permettent de savoir à distance l'état général des rames", précise Mickaël Andrade, ingénieur en maintenance conditionnelle.