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VIDÉO - Prix des péages : les astuces pour contourner la hausse

par M.G | Reportage TF1 Ludovic Romanens, Fabienne Moncelle, Julien Berville
Publié le 30 janvier 2023 à 22h01, mis à jour le 31 janvier 2023 à 12h52
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

Les tarifs de péage augmentent en moyenne de 4,75% à partir de ce mercredi 1er février.
Face à cette énième mauvaise nouvelle, comment faire des économies ?
On fait le tour des astuces.

Après les tarifs du gaz, de l'électricité et certains abonnements pour les transports en commun, c'est au tour des tarifs de péage d'augmenter. À partir de ce mercredi 1er février 2023, emprunter les autoroutes françaises coûtera ainsi, en moyenne, 4,75% plus cher que l'an dernier. Une hausse considérable si on la compare aux exercices précédents (+2% l'an dernier et +0,44 en 2021), impulsée par une inflation très importante (5,2% sur un an). 

Les automobilistes sont vent debout contre cette envolée des prix. "On paye le prix fort, c'est inadmissible", peste une conductrice dans le reportage de TF1 en tête de cet article. "C'est excessif. On est toujours là en train de payer plus cher", abonde un autre. 

Des remises sur les trajets du quotidien

Mais alors, dans ce contexte, comment payer moins ? D'abord, plusieurs sociétés d'autoroutes ont accompagné cette évolution tarifaire de mesures commerciales. La dernière en date est celle de Vinci Autoroute, qui a annoncé "bloquer, sur l'ensemble de son réseau, les tarifs de péage de 70% des trajets de moins de 30 km". Une aide qui vise essentiellement les déplacements du quotidien, notamment ceux entre le domicile et le lieu de travail. La "moitié des trajets de moins de 50 km" et les itinéraires de contournement de 35 agglomérations desservies par son réseau bénéficieront également de cette mesure, a précisé l'entreprise dans un communiqué. 

Privilégier les petites routes

Par ailleurs, sur de nombreux itinéraires, la balance bénéfice-coût ne penche pas forcément en faveur de l'autoroute. D'où l'intérêt d'étudier son trajet en amont, de comparer avec les routes nationales. Pour un trajet entre Paris et Orléans (Loiret) via l'A10, par exemple, le péage coûte 10,90 euros. Dans ces conditions, les 130 kilomètres peuvent être parcourus en 1h30. Rejoindre à mi-chemin la nationale 20 permet d'économiser huit euros pour une rallonge de seulement vingt minutes. Un automobiliste adopte régulièrement cette stratégie pour ses allers-retours vers et depuis Le Mans. "Au lieu de payer 30 euros d'autoroute, je n'en paye que 10 et je perds une demi-heure", confie-t-il à TF1. "En termes de kilomètres, cela revient un peu près au même", ajoute-t-il. 

En outre, la souscription à un abonnement télépéage peut se révéler très utile. La plupart des sociétés autoroutières proposent une réduction sur un trajet effectué régulièrement. Par exemple, les détenteurs d'"Ulys 30" bénéficient, pendant un an, d'une remise de 40% (au lieu de 30%) sur l'itinéraire de leur choix (à condition de le parcourir au moins 20 fois) sur "l'un des trois principaux réseaux de Vinci Autoroutes, ASF, Cofiroute et Escota". Ce système rend de fiers services à Mickaël Talagas qui doit, chaque jour, faire 50 kilomètres pour aller travailler à Toulouse. "C'est plus rapide, ça me permet de gagner trois quarts d'heure le matin et le soir", met-il en avant. "On est presque à l'euro près à l'heure actuelle. 10% en plus mensuellement, on le ressentira fortement à la fin du mois", ajoute-t-il. 

Nouvelle incitation en faveur des voitures électriques

Le dernier coup de pouce concerne les utilisateurs de voitures électriques. Début février, certains opérateurs - SANEF/SAPN et APRR/AREA (autoroutes du nord et de l'est de la France essentiellement) en tête - ont promis une réduction de 5% sur les prix du péage pour ce type de véhicules. Pour en profiter, les automobilistes devront passer par leur badge de télépéage (ce qui oblige à avoir un tel abonnement). 

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L'année 2021* a été marquée par un rebond du trafic sur les autoroutes françaises et une nette augmentation du bénéfice des sociétés concessionnaires (principalement Vinci, Eiffage et Sanef), qui a atteint 3,9 milliards d'euros, selon l'Autorité de régulation des transports (ART) dépassant celui de 2019 d'environ 11%.

*L'ART publie les données avec un an de décalage et celles de 2022 ne sont donc pas disponibles.


M.G | Reportage TF1 Ludovic Romanens, Fabienne Moncelle, Julien Berville

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