La finale du grand concours national de cette profession se déroule ce jeudi.Des hommes et des femmes s’affrontent au volant de leur poids lourd pour devenir meilleur routier de France.Une compétition qui est aussi une mise en lumière d'un métier qui peine à recruter.
Positionner au centimètre près un camion de 38 tonnes et de 16 mètres de long, c’est le défi que doivent relever 17 conducteurs et conductrices de poids lourd.
Laetitia, 17 ans d’expérience, a son astuce pour réussir. Elle évalue la distance à pied et pose ses lunettes au sol, en point de repère, pour arrêter le camion au bon endroit. "Je suis super fière d'elle, que ce soit une femme au volant !", sourit sa fille, Océane, venue la soutenir. Manœuvre réussie. D’autres candidats sont plus rapides, mais les poteaux sont poussés un peu fort à l’arrivée.
"Dans la vraie vie, les conséquences, c'est le quai abimé, évidemment, mais aussi le véhicule", explique l'un des organisateurs. Résultat : une pénalité pour le conducteur. D’autres réussissent sans même se servir des rétroviseurs. "Moi, j'aime bien sortir un peu la tête, parce que des fois, les rétro déforment un peu notre vision", précise l'un des concurrents au volant de son camion.
Une épreuve théorique et une épreuve d’écoconduite départageront aussi les finalistes. Objectif de la compétition : donner envie de faire ce métier, car la profession manque de main-d’œuvre. "Concrètement, les entreprises cherchent aujourd'hui environ 40.000 conducteurs, c'est un chiffre qui est très important", explique Magali Bernard, chef de projet d'un organisme de formation.
Il faut compter au moins six semaines de formation pour devenir conducteur de poids lourd. Un budget de 6000 euros en moyenne, mais les aides sont nombreuses.