Casse automobile : votre vieille voiture vaut désormais de l’or

Léa Tintillier | Reportage TF1 Patrick Ninine, Marine Derre, Arnaud Ifergane
Publié le 16 mai 2022 à 17h17

Source : JT 20h WE

La pénurie de certains composants et matériaux pour les véhicules neufs redonne de la valeur aux épaves de voiture.
Aujourd’hui, ce n’est plus le propriétaire qui paye pour s'en débarrasser, mais les casses qui la rachètent.

Il y a encore trois ans, pour envoyer son véhicule dans une casse, il fallait débourser une centaine d’euros. Aujourd’hui, le propriétaire ne sort plus un centime de sa poche : les casses rachètent désormais votre ancienne voiture pour une cinquantaine d’euros. Et ces sociétés se chargent des formalités administratives. Alors la demande des particuliers est en forte progression, explique à TF1 Abderahman Chiahou, le directeur du site "Debarassetonepave.com", dans la région parisienne. "Avant, on en faisait deux ou trois par jour, maintenant on est à sept ou huit par jour. On va récupérer les véhicules et on les met en destruction", affirme-t-il, dans le reportage du 20H en tête de cet article. 

Si Abderahman Chiahou est prêt à payer pour  récupérer des épaves dans sa casse automobile, c’est parce que chaque pièce peut être récupérée et réutilisée. "On peut tout revendre : la carrosserie et même la mécanique. Et ensuite, c’est revendu au poids à des gros ferrailleurs, et là, on gagne de l’argent sur le poids de la matière", poursuit-il. 

150 euros pour un parechoc

Les pièces en bon état sont répertoriées puis vendues à des prix défiant toute concurrence à des particuliers bricoleurs ou à des garagistes indépendants qui font ainsi baisser les coûts de réparation. "Par exemple, un parechoc complet chez l’importateur, c’est 600 euros, et en casse, ça va être 100 à 150 euros maximum, donc la différence est là. Certes, ils ne sont pas neufs, mais ils peuvent être propres", explique Alain Lebreton, garagiste indépendant. En effet, en comparaison à des pièces neuves, celles d’occasion coûtent environ trois fois moins cher. Comptez 40 euros pour un rétroviseur, 50 euros pour une aile avant, 60 euros pour des phares ou encore 100 euros pour un capot. 

Capture TF1

Le reportage de TF1 nous emmène sur un autre site, en Sologne, où le recyclage est industriel. Chaque année, 5000 véhicules y sont traités, soit 25 par jour. En cinq ans, la demande a quasiment doublé sur un marché de l’occasion en plein développement. "Il y a un peu une pénurie de véhicules neufs à l’heure actuelle, donc un marché de l’occasion qui est assez tendu et donc aujourd’hui, ces véhicules d’occasion, il faut les entretenir, il faut les maintenir à niveau. Il faut le faire avec des pièces qui sont tracées, vérifiées et contrôlées", souligne Olivier Gaudeau, vice-président de Federec décontruction automobile. En 2021, onze millions de pièces détachées ont ainsi pu être réutilisées. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Patrick Ninine, Marine Derre, Arnaud Ifergane

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