Les deux-roues de plus de 125 cm3 devront être soumis à un contrôle technique dès le 1er octobre 2022, a tranché le Conseil d'Etat.Tarifs, points de contrôle... TF1 se penche sur le mode d'emploi de cette obligation.
Que vous soyez propriétaire d'une moto, d'un scooter à trois roues, d'un quad ou d'une voiture sans permis, à partir du 1er octobre prochain, vous devrez passer par la case contrôle technique. Mardi, malgré la volonté d'Emmanuel Macron de renoncer à cette mesure, ou tout du moins de la repousser face à la grogne des associations de motards, le Conseil d'État a en effet décidé que cette visite de contrôle deviendrait obligatoire dès cette date.
Selon les premiers éléments, ce contrôle, qui devra être réalisé 4 ans maximum après la mise en circulation, puis comme pour les voitures tous les deux ans, devrait coûter quelques dizaines d'euros, explique le reportage de TF1 en tête de cet article. Un tarif semblable à celui pratiqué par exemple chez nos voisins espagnols, où la visite est facturée une cinquantaine d'euros en moyenne.
Pour l'heure, on ne connaît pas précisément les points qui seront contrôlés. Néanmoins, il est possible de dresser une première liste. "Les points de contrôle seront des points de sécurité, je suppose. Donc, on ne peut pas être contre", estime auprès de TF1 Yves Carra, porte-parole de l'Automobile Club Association. Il évoque notamment les pneus, les freins, les amortisseurs ou les phares par exemple. Autre aspect qui pourrait être vérifié, le niveau sonore des pots d'échappement.
Tous les scooters seront-ils concernés ?
La décision prise par le Conseil d'État concernait la mise en place d'une directive européenne qui oblige tous les conducteurs d'un véhicule de plus de 125cm³ à passer par un centre agréé de contrôle technique. Outre les scooters et motos, les quads et les voitures sans permis sont aussi concernés. Pour la justifier, les juges administratifs ont considéré que le risque d'accident de la route était plus élevé en l'absence de contrôle. "Un usager de deux-roues motorisés a 22 fois plus de risques d’être victime d’un accident mortel qu’un usager de véhicule léger. Ce risque est moindre dans les États ayant déjà mis en place le contrôle technique : 16 fois en Allemagne, 17 fois en Espagne."
Ce seuil ne passe pas auprès de certains propriétaires concernés, qui estiment que les deux-roues moins puissants sont "ceux qui en auraient le plus besoin". Mais la France pourrait aller plus loin que cette décision européenne. Lorsque le gouvernement avait publié un décret - suspendu depuis à cause d'une fronde chez les motards -, celui-ci citait l'ensemble des véhicules deux-roues à moteur. L'exécutif restera-t-il sur cette ligne ? À cette heure, aucun décret n'a été publié ou annoncé.
Une question par ailleurs : les centres de contrôles seront-ils prêts pour le 1er octobre prochain ? D'ici à cette date, ces établissements devront tous être équipés et leurs personnels intégralement formés à cette nouvelle tâche. Rien n'est moins sûr.
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