La présence de "punaises de lit en cabine" a été suspectée sur la ligne 8.La RATP n'a pas localisé d'insecte, après expertise de l'ensemble de la rame concernée.Elle confirme aujourd'hui qu'aucun cas n'est avéré, sur l'ensemble de ses matériels, métro, RER, tramway ou bus.
"Une suspicion de présence de punaises de lit en cabine" de conduite a été rapportée sur un train de la ligne 8 du métro parisien mercredi dernier. Toute la rame a alors été analysée, et la RATP a annoncé deux jours plus tard que les résultats de cette expertise sont négatifs : "aucune présence de punaise de lit n'a été constatée dans le train". Après le signalement, la rame a été "sortie du service commercial pour être expertisée", précisait le communiqué.
"Aucun cas avéré"
Ce mardi, la RATP affirme qu'aucun "cas avéré de punaise de lit n’a été constaté dans nos matériels (métro, RER, tramway et bus)", selon des éléments transmis à TF1info. Chaque signalement est "pris en compte", assure la Régie des transports parisiens, et peut déboucher sur une procédure comme celle suivie pour la ligne 8. Après un retrait du matériel suspecté, c'est un "prestataire spécialisé" qui intervient pour l'expertise.
Vendredi dernier, la SNCF est arrivée à des conclusions analogues, après la publication de vidéos sur les réseaux sociaux montrant des punaises galopant sur des sièges de TGV : "Après inspection, aucun cas avéré de punaises de lit n’a été confirmé ces derniers jours à bord de TGV", a assuré un communiqué.
Je pense que ce n'est pas un motif à une panique générale
Aurélien Rousseau, ministre de la Santé
Une véritable psychose accompagne la recrudescence (bien réelle) des punaises de lit en France, qui a bondi ces cinq dernières années, pour toucher jusqu'à 10% des foyers français. Des insectes ont été localisés dans des cinémas, des hôtels, ou des TGV. La mairie de Paris a demandé au gouvernement un plan d'action sur le "fléau" des punaises de lit, à moins d'un an des JO. Celui-ci a annoncé vendredi dernier une réunion avec les opérateurs de transport pour "agir davantage" contre ces insectes et "protéger" les voyageurs.
Les punaises de lit, qui avaient pratiquement disparu au cours des années 1950, font un retour en force dans les foyers français ces dernières années, favorisées notamment par nos déplacements. L'insecte, qui peut mordre jusqu'à 90 fois par nuit, ne saute pas, ni ne vole : sa propagation est liée en grande partie à de nouveaux usages comme la location de logements ou le marché des vêtements d'occasion, ainsi qu'à notre plus grande mobilité. La punaise aurait également développé des défenses contre les insecticides courants.
Ce mardi, le président du groupe des députés du parti présidentiel Renaissance, Sylvain Maillard a annoncé un texte transpartisan "début décembre" contre le "fléau" des punaises de lit, les élus LFI déposant de leur côté une proposition de résolution. Ce même jour sur France Inter, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait estimé que les punaises de lit ne constituent pas "un motif à une panique générale", reconnaissant toutefois que les foyers infestés vivaient "un enfer".