VIDÉO - Des transports à l'heure pour deux fois moins cher qu'à Paris : mais comment fait Berlin ?

par La rédaction de TF1info | Reportage Léa Merlier, Gilles Parrot
Publié le 13 février 2023 à 10h39

Source : JT 20h WE

Le mauvais état de nos transports en commun est incompréhensible, si l'on regarde ce qui se passe chez nos voisins.
À Berlin par exemple, les métros et les trains marchent beaucoup mieux, pour un ticket deux fois moins cher.

Paris, Berlin, deux réseaux de transports en commun, mais deux réalités très différentes. Si à Paris, le pass Navigo mensuel augmente et atteint 84,10 euros, à Berlin, il baisse et coûte 49 euros par mois. C'est une décision politique, pour inciter les Allemands à prendre les transports. Moins chers, ils permettent aussi d'aller plus loin. Métro, tramway, bus... depuis peu, tous les trains régionaux du pays sont inclus. Une nouveauté qui réjouit les usagers berlinois : "Ça fait une différence, surtout avec l'augmentation des loyers, qui sont de plus en plus chers", confie une passante. 

Que dire de la ponctualité ? À Paris, près de 7% des métros affichent un retard. À Berlin, moins d'1% seulement. Sur les quais parisiens, ce résultat ne surprend pas : "Ça fait dix ans que je suis à Paris, et clairement il y avait vraiment moins de problèmes avant. Il y a beaucoup moins de métros surtout, on attend beaucoup plus longtemps !", observe une jeune femme.  Si la situation s'est aggravée ces derniers mois, c'est à cause d'une pénurie de conducteurs, mais aussi de matériels. "Il n'y a pas assez de rames disponibles.  C'est en partie à cause de la longue période Covid, qui a désorganisé les cycles de maintenance", explique Gilles Dansart, directeur de Mobilettre.  

Autre problème, les escalators impraticables pour les personnes à mobilité réduite. Sur les 303 stations du métro parisien, seules treize sont accessibles. À Berlin, sur 175 arrêts, 135 sont équipés d'ascenseurs. La capitale allemande fait figure de bonne élève, même si les associations d'usagers berlinoises trouvent qu'il y a encore beaucoup à faire. 

Les retards de la modernisation en France s'expliqueraient par le trop grand nombre d'intermédiaires. À Paris, le financement repose sur la collaboration de la SNCF, de la RATP, Île-de-France Mobilités et l'État. À Berlin, le réseau est géré par une seule entreprise, la BVG, financée par l'État et par la région. "La répartition des tâches est beaucoup plus claire. Chez nous, il y a encore trop de chevauchements, trop de rivalités politiques, qui perturbent le travail sur la durée", constate Gilles Dansart.

À chaque baisse de prix, le nombre d'usagers augmente à Berlin. Avec cette politique, le gouvernement fédéral vise à un doublement d'ici à 2030.


La rédaction de TF1info | Reportage Léa Merlier, Gilles Parrot

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