Sécurité des passages à niveau : ce qui a changé depuis le drame de Millas

V. Fauroux | Reportage vidéo : Henri Dreyfus, Guillaume Thorel et Xavier Thoby
Publié le 20 septembre 2022 à 9h46
JT Perso
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Source : JT 20h Semaine

Après la collision mortelle de Millas entre un car scolaire et un TER en 2017, l'État avait mis en place un vaste plan pour sécuriser les 15.000 passages à niveau de France.
L'objectif était de diviser par deux le nombre d'accidents en 10 ans.
Le 20H de TF1 fait le bilan à mi-parcours.

La France compte 15.000 passages à niveau, franchis chaque jour par 16 millions de véhicules. "Cela représente 300.000 fermetures de barrières par jour", indique SNCF Réseau, le gestionnaire public des voies ferrées françaises. Si quelques catastrophes, comme celle de Millas (Pyrénées-Orientales) en 2017, dont le procès s'est ouvert ce lundi, ont marqué les esprits, le nombre d'accidents aux passages à niveau a fortement baissé ces dernières années : 260 en 1988 par exemple, 154 en 2015, 110 en 2019, 67 en 2020, 110 à nouveau en 2021.

98% des accidents dus au comportement des automobilistes

Il faut dire que les "plans de sécurisation" se sont multipliés. Illustration à Pavilly en Seine-Maritime, dont le passage à niveau était le plus dangereux de Normandie. Vingt accidents se sont produits en 10 ans. Mais en février dernier, des aménagements ont été réalisés, avec notamment des barrières cassables ainsi qu'une voie de dégagement. L'objectif étant de permettre à un véhicule bloqué de s'extraire plus rapidement. Mais pour certains automobilistes, ces avancées sont encore insuffisantes. "Franchement, il faut bien regarder, je trouve que ce n'est pas très sécurisé", s'inquiète ainsi une conductrice dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article. 

D'autant que la quasi-totalité des collisions est imputable au non-respect de la signalisation routière. D'après la SNCF, 98% des accidents sont dus au comportement des automobilistes ou des piétons, les 2% restants étant dus à des actes de malveillance, des problèmes climatiques, ou encore des animaux. Dans tous les cas, le Code de la route donne la priorité absolue au chemin de fer.

Les efforts de prévention commencent à payer

Alors que 6000 véhicules et 80 trains empruntent quotidiennement le passage à niveau de Pavilly, le maire, François Tierce, souhaite donc une solution plus radicale. "Nous nous battons pour construire une nouvelle gare commune entre Pavilly et Barentin à proximité de ce passage à niveau, afin de le supprimer et de permettre aux véhicules de passer sous la voie ferrée", explique l'élu. Une suppression prônée par de nombreuses communes, mais compliquée en raison de son coût estimé à plusieurs millions d'euros. 

En revanche, une signalisation plus visible et des efforts de prévention commencent à payer. Résultat, entre 2017 et 2021, le nombre de morts a diminué de 50%. Des solutions embarquées pourraient également bientôt voir le jour. "Ça peut être une alarme systématique dans votre voiture à l'approche d'un train. Voilà ce qu'on peut faire de plus, voilà ce qu'on fera, mais avec sur ce registre-là, un assez grand retard de la France", indique Gilles Savary, membre du Haut comité national du ferroviaire. 

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Sur les 14.000 passages à niveau français, seuls 1% inquiète encore le ministère des Transports. Par ailleurs, il y a actuellement 146 passages à niveau jugés plus sensibles que d'autres, un nombre qui décroît petit à petit (la liste est remise à jour deux fois par an). Il s'agit de points de croisement ayant connu plusieurs accidents au cours d'une période de dix ans ou connaissant des circulations routières et ferroviaires intenses.


V. Fauroux | Reportage vidéo : Henri Dreyfus, Guillaume Thorel et Xavier Thoby

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