Le train est un moyen de transport réputé bien plus écologique que la voiture.C'est vrai, mais pas partout : près de 40 % du réseau, surtout des TER, n'est pas électrique et roule majoritairement au diesel.Plusieurs régions se sont engagées à rendre les rames plus propres dans les années à venir.
C'est écrit en grand : avec le train, vous polluez moins, vous émettez moins de CO2. Le train, c'est "bas carbone". Oui pour les TGV, mais pas toujours pour la moitié de nos 2 300 TER. Quand vous vous éloignez des grands axes bardés de câbles électriques, que vous traversez la campagne sur des voies sans câble ni poteau, savez-vous comment roule votre train ? Au milieu des champs, ce qui fait avancer ces TER, c'est du diesel.
40% des voies ne sont pas électrifiées
Pourquoi ne peut-on toujours pas se passer du diesel ? Il y a en France 27.000 kilomètres de voies ferrées. 60% sont électrifiées. Le reste ne l'est pas. D'abord, parce que cela coûte très cher, jusqu'à deux millions d'euros par kilomètre par exemple pour la ligne entre Paris et Nogent-sur-Seine. Et aussi, parce qu'installer ces câbles aériens, des caténaires, prend plus de temps que l'on croit.
Sur l'itinéraire de Paris à Mulhouse, le départ et l'arrivée se font en mode électrique. Tout le reste, soit 330 km, se fait grâce au diesel. Pour quel bilan environnemental ? Quand le train est électrique, la question ne se pose pas : en France, c'est écologique. Selon la Cour des comptes, sur une petite ligne 100% diesel, si le TER ne transporte que dix personnes, la pollution par passager est cinq fois plus élevée qu'en voiture.
Quelle est la solution ? Depuis deux ans, certains TER roulent avec de l'huile de colza, un biocarburant qui réduit drastiquement les émissions de CO2. "On a la ligne Paris-Granville qui circule au biocarburant depuis avril 2021, mais ça, c'est en attendant mieux, comme les trains à batterie ou les trains à hydrogène qui seront sans émissions directes de gaz à effet de serre", explique Stéphane Chwalik, responsable de la décarbonation des TER à la SNCF.
Mais comme pour les voitures, cela coûte plus cher. Plus 30% pour un train à hydrogène, plus propre, mais avec moins d'autonomie. Quatre régions se sont engagées pour remplacer progressivement leurs TER diesel par des TER à hydrogène. Les premières mises en service auront lieu fin 2025.
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