Hausse des prix des carburants : la voiture électrique est-elle désormais rentable ?

par La rédaction de TF1info | Reportage C. Diwo, F. Moncelle, A. Ifergane
Publié le 21 mars 2022 à 12h39

Source : JT 20h WE

Pour échapper à la flambée des prix des carburants, les Français s'intéressent de plus en plus à la voiture électrique.
Ces véhicules sont plus chers à l'achat.
Mais la hausse des prix a considérablement modifié la différence avec les véhicules à essence ou diesel.

Après des années passées au volant d'une voiture essence, Antoine a décidé d'acheter un véhicule électrique. Lui qui roule beaucoup a opté pour un modèle spacieux et onéreux, pour 30.000 euros, aide de l'État déduite. Mais il est persuadé que l'investissement sera rentable. "Même si le véhicule est plus cher à l'achat, je pense que sur le long terme, il peut être vite rentabilisé", notamment au vu du prix de l'essence.

Depuis le début de l'année 2022, les véhicules électriques représentent 30% des ventes de Simplicicar à Franqueville-Saint-Pierre (Seine-Maritime), comme l'affirme Laurine Zion, gérante de ce réseau de concessionnaires au micro du 20H de TF1. "On a une forte hausse des demandes", indique-t-elle, résumant : "Nous rentrons un véhicule, dans la semaine il est vendu".

"C'est l'État qui finance l'apport"

À croire que pour certains, le prix n'est plus un frein. D'autant plus qu'il existe une solution pour le baisser : le leasing. Plutôt que d'acheter sa prochaine voiture, Jérémie la loue 180 euros par mois. Pour en bénéficier, il faut un apport, soit 6000 euros dans son cas, exactement le montant du bonus écologique. "L'apport est de 0 euro, c'est directement l'État qui nous aide et finance cet apport", précise le conducteur.

Louer sa voiture, la solution semble idéale. Mais elle ne s'applique pas à tout le monde. Un concessionnaire rencontré par TF1 doit ainsi refuser de nombreux dossiers, lesquels "ne passent pas, parce que certains n'ont pas les revenus qu'il faut. Alors qu'au final, des personnes ayant des revenus modestes auront une vraie économie" en se tournant vers le leasing, explique Yoni Dayan, PDG de Simplicicar. 

C'est la raison pour laquelle le gouvernement souhaite faciliter l'accès au leasing. Mais au-delà du financement, la principale limite au développement de l'électrique sur nos routes, c'est le manque de bornes de recharge. La France n'en compte que 50.000 alors que les Pays-Bas, treize fois plus petit, en ont 67.000.


La rédaction de TF1info | Reportage C. Diwo, F. Moncelle, A. Ifergane

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