À la gare de Rennes (Ille-et-Vilaine), deux trains peuvent désormais arriver ou partir en même temps, sur une même voie.Ce système unique en France doit augmenter le trafic dans la gare bretonne.Une équipe de TF1 est allée à la rencontre des passagers, soucieux de ne pas monter dans le mauvais train.
Depuis dimanche, un nouveau marquage au sol s'affiche en gare de Rennes (Ille-et-Vilaine). Désormais, une voie peut accueillir deux trains aux destinations et aux provenances différentes, contre un seul auparavant. C'est une première en France. "On a fait le choix de dissocier deux parties du quai. Il y a donc une zone de quai qui va de R à U, et une autre qui va de V à Z", explique Ludovic Caffa, directeur de la gare de Rennes, désignant la signalétique à ses pieds, dans le reportage de TF1 ci-dessus. Toutes les voies de la gare sont concernées.
Avec 60 TGV et 230 TER par jour, les quais sont au maximum de leur capacité d'accueil lors des fortes affluences. Ce nouveau dispositif doit apporter une réponse à la hausse du trafic. "Il y a une saturation en heure de pointe et ce système, tel qu'il a été mis en œuvre, permet de rendre possible une augmentation de la capacité de l'ordre de 30%", détaille Anne Henry, pilote du projet "SNCF MOBILITÉ". Coût de cette mesure : plus de 12 millions d'euros. Une facture élevée, mais une solution beaucoup moins coûteuse que la construction de nouveaux quais.
Les voyageurs, de leur côté, doivent changer leurs habitudes. "C'est plus pratique, comme ça on envoie plus de trains à la fois. Pour ma part, j'arrive largement à me repérer", assure une voyageuse dans notre reportage. Pour certains, mieux vaut faire attention avant de monter dans une rame : "Ça peut amener quelques hésitations sur le sens à prendre, et peut-être même quelques erreurs", redoute un passager. "Je pense que c'est juste une habitude à prendre", relativise une autre sur le même quai. Un système similaire existe déjà en Allemagne, à Cologne. Les équipes de la SNCF s'en sont inspirées pour orienter au mieux les voyageurs.
Afin d'accompagner les passagers, la SNCF va déployer ses agents pendant une quinzaine de jours sur les quais. D'ici à quelques semaines, la gare d'Annemasse (Haute-Savoie) devrait suivre. Des réflexions sont également engagées pour un déploiement plus lointain dans d'autres gares, notamment à Grenoble (Isère), Lyon-Part-Dieu (Rhône), ou Nantes (Loire-Atlantique).