La métropole de Lille va lancer un dispositif de péage "positif", une première en France.Les automobilistes qui renoncent à rouler aux heures de pointe seront récompensés.Le JT de TF1 vous explique.
Impossible de les éviter aux heures de pointe. Tous les matins, des kilomètres d'embouteillage ralentissent la circulation sur l'A1 et l'A23 près de Lille. Au micro de TF1, une automobiliste laisse éclater sa colère dans la vidéo ci-dessus : "Il y en a marre ! C'est tous les jours. C'est fatigant, c'est usant". Un avis partagé par tous les usagers interrogés ce mardi matin. Pour pallier le problème, ils pourront bientôt être payés pour laisser leur véhicule au garage. Un "écobonus" qui incite les conducteurs seuls à bord de leur véhicule à covoiturer, emprunter les transports en commun ou décaler leur trajet en dehors des heures de pointe.
Une application téléphonique mise en place
Damien Castelin, Président de la métropole européenne de Lille (Nord), explique à TF1 la marche à suivre pour bénéficier de ce péage positif, inspiré d'un dispositif mis en place à Rotterdam : "Vous allez vous inscrire en tant que volontaire, et ensuite vous allez être formé avec une application téléphonique. Ensuite, à partir de septembre 2023, à chaque fois que votre véhicule n'empruntera pas les autoroutes, vous serez rémunéré 2 euros par trajet, avec un plafond de 80 euros par mois".
Les contrôles s'effectueront grâce à des caméras de surveillance capables de repérer les plaques d'immatriculation des usagers volontaires. Le coût de ce dispositif, d'une durée globale de trois ans, s'élève à neuf millions d'euros. Soit moins d'1% du budget de la métropole. Grâce à cet écobonus, la métropole espère par exemple 750 voitures en moins sur l'A1, soit 6% du trafic matinal aux heures de pointe.
Avec sa mise en place, certains automobilistes y voient non seulement un moyen de contourner les embouteillages, mais aussi la possibilité de gagner un peu d'argent. C'est le cas de ce commercial interrogé par TF1. Son travail lui permet une certaine souplesse au niveau des horaires. "J'ai cette latitude-là […], pouvoir partir, entre guillemets, quand je veux sur certains créneaux horaires. C'est partir un peu plus tôt ou un peu plus tard pour avoir une circulation plus fluide". Tout le monde n'a malheureusement pas cette possibilité. Julien, cadre dans un établissement de santé, n'est pas en mesure d'éviter les embouteillages. Il ne peut même pas se rabattre sur les transports en commun et se retrouve dans l'obligation de circuler pendant les heures de pointe.
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