De plus en plus de villes augmentent les prix du stationnement.Strasbourg vient ainsi de mettre en place une tarification dissuasive : jusqu’à 35 euros les trois heures.Habitants, visiteurs, commerçants... tous dénoncent cette décision.
Vous ne rêvez pas : 35 euros, c'est bien le tarif affiché pour trois heures de stationnement à Strasbourg. Un coup dur pour les portes-monnaies, qui stupéfie les automobilistes. "C'est énorme ! À Paris, la journée, je pense que c'est 35 euros", réagit un jeune conducteur. "C'est difficile à avaler, surtout qu'on n'est pas au courant et qu'on découvre ça à la dernière minute, au moment de payer avec sa carte bancaire le parking", peste un autre.
Le mois dernier, la mairie a mis en place une nouvelle politique de stationnement pour le centre-ville. En zone rouge, la première heure coûte 3,50 euros, la deuxième 8 euros, et la troisième 35 euros. Pour les autres zones en périphérie, le tarif maximum est également de 35 euros, mais pour cinq heures de stationnement.
Mathieu Rémy, patron d'une entreprise d'assurances, a investi dans des parkings privés qu'il met gratuitement à disposition de ses salariés. Coût de l'investissement : 100.000 euros. "Le budget de parking à Strasbourg est devenu tellement important qu'ils ne peuvent pas payer leur place de parking toute la journée, c'est totalement impossible", explique-t-il. L'une de ses employées, Angela, a fait ses comptes. Sans l’obtention de ce parking privé, elle aurait en effet tout simplement dû démissionner : n’habitant pas à Strasbourg, elle n’a pas droit au tarif résident, compris entre 15 et 40 euros par mois.
Pour la mairie, l’objectif est de limiter le stationnement en voirie en ville, pour privilégier les parkings-relais extérieurs, sous-utilisés. "La tarification, si on se gare en parking en ouvrage ou en parking-relais, est très faible pour la longue durée : 4,20 euros la journée plus le tram pour 7 personnes, fait valoir Pierre Ozenne, adjoint EELV à la mairie. Et le stationnement de courte durée en voirie est toujours possible, mais en revanche ce n'est pas possible pour la longue durée".
Les commerçants, de leur côté, plaident pour un abonnement professionnel : ils sont obligés, eux aussi, de payer régulièrement à l’horodateur. Inquiets d’une baisse d’activité, ils envisagent désormais des recours juridiques.
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