Le TER à l’hydrogène débarque en France.Déjà en service en Allemagne, il est testé pendant trois jours entre Tours et Loches (Indre-et-Loire).TF1 vous fait découvrir les images de cette expérimentation.
C’est un nouveau train révolutionnaire. Il roule à l’hydrogène et n’émet aucun gaz à effet de serre. Pour cette première sortie sur le réseau français, Renaud Philippe est aux commandes. Premier constat : c’est un train plus silencieux. "D’habitude, on entend les moteurs diesel et là, rien. Pour moi, la prouesse est là. C’est-à-dire qu’on peut utiliser le train de la même manière qu’un train diesel avec ce système propre, finalement", affirme-t-il.
Construit par Alstom, le train à hydrogène Coradia iLint est testé pendant trois jours, de mercredi à vendredi, entre Tours et Loches (Indre-et-Loire), une petite ligne de campagne qu’il est impossible d’électrifier. L’expérimentation, financée à hauteur de 300.000 euros par la région Centre-Val-de-Loire, vise à poser les premiers jalons d’une future certification en France de ce modèle, déjà en service commercial depuis septembre 2018 en Allemagne.
Ce train est "adapté aux petites lignes" et "permettra un nouvel aménagement du territoire" qui ne se fera plus forcément autour des grandes métropoles, a indiqué le président de la région, François Bonneau, auprès de l’AFP. Car le train produit lui-même son électricité, et tout se passe sur son toit. "Ces piles à combustibles, ce sont les endroits où on va venir mélanger l’hydrogène stocké à bord et l’oxygène présent dans l’air pour fabriquer de l’électricité et ne rejeter que de la vapeur d’eau, pas de particules", explique Yannick Legay, directeur technico-commercial d’Alstom.
"C’est l’avenir de la mobilité propre"
Une énergie décarbonée pour les transports du quotidien. C’est un enjeu essentiel pour la région Centre-Val-de-Loire. "Le train léger à l’hydrogène peut être demain le vecteur d’une nouvelle mobilité rurale. C’est très très important ce qui se joue ici aujourd’hui", reprend François Bonneau, dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article.
Quatre autres régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie) ont déjà commandé les premiers trains à hydrogène français actuellement en cours de mise au point, qui seront plus lourds et bimodes hydrogène/électrique. "On croit en cette technologie, on pense que c’est l’avenir de la mobilité propre", a déclaré Jean-Baptiste Eyméoud, directeur général d’Alstom France, rappelant que 50% du réseau français n’est pas électrifié.
Selon Alstom, environ 1200 trains diesel circulent actuellement en France et seront à remplacer entre 2028 et 2038. Il faudra plusieurs années pour homologuer ces machines, ou encore construire des stations de ravitaillement. Alstom espère voir ces trains à hydrogène circuler en France "d’ici quatre à cinq ans".
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