Le gouvernement envisage de faire passer un contrôle technique allégé aux deux-roues, pour moins de 50 euros.Il entrerait en vigueur dès le mois de juin 2023, selon une note gouvernementale.
Un contrôle technique allégé. C'est le scenario envisagé par le gouvernement concernant les deux-roues, selon une note consultée ce mercredi par l'AFP. Matignon souhaiterait également une entrée en vigueur du dispositif en juin 2023, avec une facture qui ne dépasserait pas les cinquante euros pour les propriétaires.
Ce serait "un contrôle technique simplifié avec une diminution significative des points de contrôle" par rapport à celui des voitures, et "une mise en œuvre progressive en 2 étapes avec un contrôle visuel au départ" puis "un contrôle plus étoffé impliquant la prise de quelques mesures en utilisant des matériels dédiés (exemple : émissions de polluants)", précise le document.
"Un prix aussi bas que possible"
Selon la note, le gouvernement "travaille en lien avec les fédérations du contrôle technique" pour que leur maillage territorial "soit suffisamment dense et que les usagers n’aient pas à parcourir une trop longue distance", et pour que "le prix du contrôle technique reste aussi bas que possible (il devrait normalement être inférieur à 50 euros)".
Une réflexion est aussi en cours pour "échelonner dans le temps le passage au contrôle technique du parc des véhicules de catégorie L", soit les voitures sans permis, "notamment pour éviter un pic d’activité dans les centres de contrôle technique suivi d’une période de faible activité". Une porte-parole du ministère a souligné mercredi qu'une concertation était "en cours sur les différents paramètres" et que "rien" n'était "stabilisé à ce stade".
Le Conseil d'État a rétabli fin octobre l'instauration de ce contrôle technique imposé par l'Union européenne pour protéger la sécurité des motards mais aussi l'environnement, et déjà appliqué dans de nombreux pays. L'application de cette mesure était prévue début 2023 avant son annulation par le gouvernement. Le ministre des Transports Clément Beaune a rencontré depuis les associations écologistes qui demandaient l'application de la mesure mais aussi les associations de motards, vent debout contre ce contrôle, et les réseaux de contrôle technique.