80% des Français continuent d'utiliser leur smartphone au volant, selon le baromètre annuel de l'association Axa Prévention.Cela est pourtant strictement proscrit par la loi.Ce que l'on sait moins, c'est que ça l'est aussi lorsque son véhicule est à l'arrêt.
Pour un simple SMS, un coup de fil urgent, ou pour jeter un coup d'œil sur les réseaux sociaux, beaucoup d'automobilistes n'hésitent pas à prendre des risques et à utiliser leur téléphone au volant. "On est accro à notre téléphone, donc on le prend forcément instinctivement", admet une conductrice dans la vidéo du JT de TF1 ci-dessus. Selon, le 19ᵉ baromètre du comportement des Français sur la route d’AXA Prévention, ils sont même 80% à le reconnaître.
Parmi eux, 40% paramètrent leur GPS en conduisant, mais certains l’utilisent aussi pour passer un appel (34 %), ou pour envoyer ou lire un message (31%). D'autres profitent de chaque occasion. "Juste au feu, juste pour voir à quelle heure j'ai rendez-vous, voilà c'est juste ça", explique une automobiliste.
Ne pas confondre circulation et mouvement
Or, si le fait de passer un appel en conduisant est strictement proscrit par la loi, ce que l'on sait moins, c'est que la verbalisation est également possible lorsque l'on est à l'arrêt, même moteur éteint. Un arrêt de la Cour de cassation de février 2018 juge en effet qu'il ne faut pas confondre la circulation et le mouvement. Un véhicule arrêté, le moteur à l'arrêt, peut "être regardé comme étant toujours en circulation", juge-t-elle. Pour qu’une voiture ne soit plus en circulation, elle doit être garée sur une place de stationnement ou une place de parking.
Vous ne pouvez donc pas utiliser votre téléphone portable ou smartphone dans les situations suivantes, qu’il s’agisse de téléphoner, d’envoyer un SMS ou d’utiliser une application : dans les bouchons, notamment en ville ; à l’arrêt à un feu rouge ou à un stop ; ou encore, garé en double file ou garé sur le bas coté, même avec les feux de détresse. Les juges font cependant une exception. Ils admettent qu'un automobiliste en panne puisse se servir de son téléphone, même s'il est arrêté sur une voie de circulation.
D'après la sécurité routière, téléphoner au volant multiplie par trois le risque d'accident. Tandis qu'un accident corporel sur dix est lié à l'utilisation du téléphone. Malgré les campagnes de prévention, qui se multiplient, les comportements à risques perdurent. Pour un automobiliste, interrogé dans le reportage de TF1, la raison vient peut-être du fait que "les gens pensent toujours que ça n'arrive qu'aux autres".
Rappelons toutefois que le téléphone au volant est une contravention de classe 4 sanctionnée par une amende de 135 euros et d’un retrait de trois points sur le permis de conduire. Ces mesures concernent bien entendu aussi l’utilisation d’une oreillette au volant qui est sanctionnée de la même manière depuis 2015. Seuls sont désormais autorisés les kits de téléphonie via Bluetooth, intégrés au véhicule ou au casque du motard. Enfin, depuis janvier 2018, il est possible d’avoir une suspension de permis pour l’usage du téléphone au volant, si une autre infraction est constatée simultanément par les forces de l’ordre.
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