Le gouvernement veut développer des RER en régions, autour des plus grandes villes, comme à Paris.Un projet pharaonique qui était déjà bien avancé à Strasbourg, en Alsace, où vient d'être inauguré le réseau express.Mais dans les faits, usagers et professionnels ne sont pas tout à fait convaincus.
Depuis dimanche, grâce au nouveau Réseau express métropolitain européen ou REME, la petite musique d’arrivée est bien plus fréquente en gare. Plus de 800 trains supplémentaires sont censés circuler chaque semaine. Mais entre les changements d’horaires, la pénurie de conducteurs et le gel de ce mardi matin, le trafic était perturbé. Et les passagers étaient un peu déboussolés. "Nous avions un train à 8h30 et pourtant il n'y a pas de train, je vais arriver en retard au travail", s'inquiète une usagère. "On a un peu peur que les moyens ne suivent pas, il n'y a pas assez de conducteurs de trains, ce sont les usagers qui risquent encore d'en pâtir", soulève un voyageur.
Objectif : plus de 1 000 trains au mois d'août
Plus de trains, soit un toutes les quinze minutes aux heures de pointe et une amplitude horaire comprise entre 5h00 et 23h00, c’est la promesse de ce premier RER en dehors de l’Île-de-France. "C'est une montée en puissance en deux temps : maintenant en décembre, et au mois d'août. On aura plus de 1000 trains au mois d'août. L'objectif est simple : permettre à chacun de laisser sa voiture au garage", explique Stéphanie Dommange, directrice régionale TER Grand-Est.
Ce nouveau REME a coûté 700 millions d’euros à la région. C’est un projet ambitieux, mais il suscite des inquiétudes côté associations. Dimanche dernier, au premier jour de roulement, des trains avaient déjà été supprimés. "Nos craintes se sont révélées vraies, puisqu'il y a eu une trentaine de suppressions dans la journée", selon François Giordani, président de la FNAUT du Grand-Est.
Pour les syndicats, il faudra du temps pour faire circuler 800 trains supplémentaires, en ayant suffisamment de conducteurs. "Avec les embauches qui ont été réalisées, on arrive à peine à assurer ce qu'on devait pour l'année 2022. On peut déjà vous annoncer qu'il y aura des trains qui seront supprimés dans les prochains temps", s'inquiète Alexandre Welsch, délégué syndical Sud-Rail.
Pour les voyageurs, il reste la question du prix du billet. Avec près de 700 arrêts quotidiens, en ce jour, Strasbourg est la plus grande gare TER de France, au moment où la future zone à faibles émissions va entrer en service dans l'agglomération. L'un allant logiquement avec l'autre.
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