VIDÉO - Des milliers de voitures neuves bloquées sur le site Stellantis de Sochaux

Léa Tintillier | Reportage TF1 Eléonore Payro, Grégory Martin, Camille Bruere
Publié le 22 novembre 2022 à 7h15, mis à jour le 22 novembre 2022 à 9h36

Source : Le JT

Des milliers de voitures neuves sont actuellement bloquées sur le site de Stellantis de Sochaux (Doubs).
En cause, le manque de chauffeurs routiers, mais également de camions pour livrer les véhicules.
Une équipe de TF1 s'est rendue sur place.

Des milliers de voitures neuves en attente de livraison à leurs propriétaires. Faute de transporteurs routiers, l'usine Stellantis de Sochaux déborde. Le parking habituellement réservé aux employés a même été reconverti en zone de stockage. "Ça fait 30 ans que je suis ici, et je n'ai jamais vu ça. Ce qu'on craint aujourd'hui, c'est que la direction nous dise 'il faut que les stocks soient à zéro en fin d'année, donc on va arrêter de produire'. Si on arrête de produire, ça veut dire que les salariés vont rester au chômage et pour nous, c'est hors de question", peste Eric Peultier, délégué syndical Force Ouvrière du site. 

Plus de 3000 voitures seraient actuellement immobilisées. L'usine en produit 1100 chaque jour. Contactée, la direction de Stellantis évoque plusieurs causes à ces délais : manque de chauffeurs routiers, mais aussi de camions touchés par la pénurie de semi-conducteurs. 

D'importants retards de livraison

Sa nouvelle organisation logistique est aussi pointée du doigt par les syndicats. L'entreprise assure chercher des solutions, comme le confirme ce représentant syndical. "Toutes les équipes logistiques sont mises en place. Elles travaillent sept jours sur sept pour estomper ces manques. On a mis en place des choses avec les concessions. Les concessionnaires viennent chercher directement les véhicules", affirme Laurent Oechel, délégué syndical central ajdoint CFE-CGC de Stellantis. 

Car en bout de chaîne, partout en France, comme à Villeurbanne, dans le Rhône, ce sont les clients qui s'impatientent. Roger avait commandé sa voiture en août, il vient seulement de la recevoir en cette fin novembre. Pour Richard Drevet, concessionnaire, il est difficile de comprendre ces retards supplémentaires. "Nous, il faut nous livrer nos voitures, on en a besoin pour nos clients. Ça pose un problème sur notre trésorerie bien sûr, sur les commandes, des clients qui, parfois, annulent leur commande parce que c'est trop long", explique-t-il. Près de 50 véhicules commandés chez lui sont concernés par ces retards. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Eléonore Payro, Grégory Martin, Camille Bruere

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