VTC : la course vous coûtera au minimum autour de 10 euros dès le 1er février

par S.M avec AFP
Publié le 18 janvier 2023 à 11h21, mis à jour le 18 janvier 2023 à 11h56

Source : Les MATINS LCI

Syndicats de chauffeurs VTC et plateformes se sont mis d'accord, ce mercredi 18 janvier, pour imposer un revenu minimum de 7,65 euros par course.
Cette nouvelle règle implique, par exemple chez Uber, une course à 10,20 euros minimum pour le client.
Ce tarif "ne changera rien" pour les chauffeurs, déplorent certains syndicats opposés à cet accord.

C'est un accord historique qui va s'appliquer dès le 1er février. Plusieurs syndicats de chauffeurs VTC (Véhicules de tourisme avec chauffeur) et plateformes se sont mis d'accord, ce mercredi 18 janvier, pour imposer un revenu minimum de 7,65 euros par course. Une décision qui est loin de faire l'unanimité parmi les organisations syndicales du secteur où le dialogue social reste encore balbutiant.

L'accord fait monter le prix de la plus petite course à environ 10,20 euros pour le passager sur une application comme Uber, en incluant les commissions. Trois syndicats sur sept ont refusé de signer l'accord, car trop peu ambitieux à leur goût. Les signataires sont l'Association VTC de France (AVF), qui pèse 42,8% des voix, la Fédération nationale des autoentrepreneurs et microentrepreneurs (FNAE), la CFTC et l'Unsa. Cet accord "inédit en France" va permettre "une augmentation de plus de 27% par rapport au plus bas revenu minimum net actuel", ont salué ces organisations dans un communiqué commun. 

Un tarif qui "ne changera rien dans l'activité quotidienne des chauffeurs"

Mais pour Union (affilié à la CFDT), l'Association des chauffeurs indépendants lyonnais (Acil) et FO - 32,1% à eux trois -, cet accord est insuffisant. Le nouveau tarif minimum "ne changera rien dans l'activité quotidienne" des chauffeurs, a dénoncé Union dans un communiqué. "La plupart" des VTC  "n'acceptent pas les 'petites courses' jugées non rentables face à l'augmentation des prix du carburant et les conditions de circulation", justifie le syndicat. 

Chez Uber, où le revenu minimum par course est actuellement de 6 euros, on salue l'accord, même si "beaucoup de ces courses étaient déclinées, car pas assez rémunératrices", acquiesce auprès de l'AFP Laureline Seyries, manager général d'Uber France. Le syndicat Union réclame plutôt l'ouverture de discussions sur l'instauration d'un revenu minimum à l'heure ou au kilomètre afin de "garantir une vraie rentabilité du secteur", en rémunérant par exemple les temps d'approche. Uber, qui compte 32.000 chauffeurs utilisant sa plateforme, se dit ouvert au dialogue mais "la prise en charge du nombre d'heures passées sur la plateforme pose question" car les chauffeurs peuvent utiliser plusieurs applications en même temps, insiste Laureline Seyries.


S.M avec AFP

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