TENDANCE - Dans son étude de rémunération 2019, le cabinet de recrutement Hays note une hausse des souhaits de mobilité. Ce qui ne veut pas forcément que les salariés concernés veulent changer d'entreprise. Explications.
2019 sera-t-elle l’année du changement ? Les chiffres semblent en tout cas montrer une forte tendance dans ce sens. D’après l’étude de rémunération 2019 du cabinet Hays, huit salariés français sur 10 souhaitent en effet changer de poste. Un chiffre considérable, qui montre une forte augmentation par rapport à 2018, où, "seulement" un collaborateur sur trois était prêt à saisir une nouvelle opportunité de travail.
Les motivations ? Jouent d’abord intérêt du poste (53%), la rémunération plus attractive (44%) et la perspective d’évolution (41%). Viennent ensuite le cadre de travail, le confort géographique, la culture d’entreprise ou encore l’aménagement du temps de travail.
Bouger, mais en interne
En revanche, changer ne veut pas forcément dire repartir à zéro : 60% des salariés indiquent ainsi qu’ils privilégieraient la mobilité interne s’ils le pouvaient. Car évoluer en interne présente des avantages comme le fait de bien connaitre l’entreprise, d’acquérir de nouvelles compétences ou encore de conserver les avantages liés à l’ancienneté. Mais cette mobilité interne n’est pas si facile selon eux. Ils estiment ainsi qu'il y a peu d’opportunités et que le"gap" salarial est aussi moins important. Seuls 33% considèrent d'ailleurs que leur entreprise encourage la mobilité interne – alors que 80% des entreprises déclarent pourtant l'inciter. A l'opposé, les sondés font remarquer que la mobilité externe permet essentiellement de découvrir un nouvel environnement.
Reste que cette étude n’est que le reflet de souhaits émis par les salariés, et non de passage à l’acte. Rien ne dit qu’ils franchiront le pas, même si les opportunités semblent là : 80% des entreprises sondées déclarent de leur côté vouloir recruter cette année, que ce soit pour compenser les départs ou faire face à un accroissement d’activité.
Le freelance, la nouvelle tendance
Le cabinet pointe enfin une autre tendance, en plein essor : le free-lance. Un statut qui séduit pour sa liberté d’organisation, la variété des missions ou des revenus supposés plus élevés. A contrario, le temps de travail jugé plus conséquent et la nécessité de prospecter freinent les candidats à adopter ce statut. Résultat : si les salariés sont nombreux à souhaiter devenir freelance (26%), ceux qui le sont déjà sont encore plus nombreux à vouloir redevenir salariés à court terme (82%).