MAL DU SIÈCLE - A l’occasion de la semaine de la Qualité de vie au travail qui a débuté ce lundi, Cadremploi a mené l’enquête pour savoir comment les cadres appréhendent le burn-out non seulement pour eux mais aussi pour ceux qu’ils managent.
Il est souvent qualifié de "mal du siècle". Mais la question se pose : le burn-out est-il un phénomène de masse, ou finalement plutôt marginal ? A l’occasion de la semaine de la Qualité de vie au travail, qui a débuté ce lundi 17 juin, Cadremploi a voulu savoir comment les cadres appréhendent cette souffrance professionnelle, à la fois pour eux, et pour ceux qu’ils managent. Et les résultats semblent montrer que, oui, le burn-out est bel et bien une réalité pour les cadres en France.
Se montrant en phase avec la définition couramment admise, les cadres interrogés considèrent le burn-out comme un état d’épuisement professionnel (83%). Ils vont même plus loin que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a récemment qualifié le burn-out de syndrome lié au travail : pour 95% des répondants, cet état devrait être considéré comme une maladie professionnelle.
Remise en cause professionnelle
Le terme de burn-out semble être appréhendé très largement, note l’étude de Cadremploi : un cadre sur deux estime en avoir déjà été victime, et 36% estiment en avoir "partiellement" fait un. Diverses causes sont évoquées : la pression professionnelle (évoquée par 63% des sondés), une charge de travail trop importante (59%), du stress et un manque de reconnaissance pour le travail fourni. Les signes annonciateurs sont, eux aussi, divers : anxiété, fatigue, insomnies, manque de confiance en soi, irritabilité, démotivation, perte de concentration ou encore isolement figurent parmi les principaux énoncés par les sondés.
Les conséquences sont directes, touchant à la fois l’individu et le travail. La première est l’arrêt de travail : 57% des sondés ont été arrêtés par leur médecin et un cadre sur deux a déjà recommandé à un collègue dans cette situation de s’arrêter. Mais ce syndrome conduit aussi parfois à une remise en cause plus globale de la situation professionnelle : 37% des sondés ont effectué une demande de rupture conventionnelle et 22% ont donné leur démission et quitté l’entreprise.
Manque d'accompagnement
L'étude montre encore un point flagrant : le burn-out est perçu de manière totalement différente entre collaborateurs et managers. Ces derniers se voileraient-ils la face ? Quoi qu’il en soit, alors que 72% des cadres pensent avoir déjà eu un collègue dans cette situation, seuls 25% des managers estiment qu'un collaborateur y a été confronté dans leur équipe.
Le management est d’ailleurs un point central dans la prévention des risques psycho-sociaux or un vrai manque apparaît : 46% des cadres ayant fait un burn-out estiment ne pas avoir été accompagnés par leur encadrant pendant cette période. Ils disent se sentir alors inquiet (71%), seuls (45%), stressés ou encore perdus... Les managers s'estiment eux aussi dépourvus : 77% d’entre eux se sont entretenus avec la personne concernée et 55% en ont fait part à leur supérieur hiérarchique, avant les RH (44%). Cependant, 45% des managers disent s’être sentis seuls et 46% pas assez formés ni accompagnés pour affronter ces difficultés. Les collaborateurs leur donnent raison : 71% d'entre eux estiment que leur entreprise n’a pas mis en place d’actions de prévention contre le burn-out.
Sur le
même thème
même thème
Tout
TF1 Info
TF1 Info
- 2Face à la 7e vague, Borne convoque ce mardi les préfets et directeurs d'ARSPublié hier à 10h40
- 3Un million d'identifiants de comptes "Ameli" en vente sur le Dark Web : comment changer de mot de passe ?Publié le 27 juin 2022 à 17h01
- 4Ancien candidat vedette de "L’Amour est dans le pré", Jean-Claude s’est donné la mortPublié le 27 juin 2022 à 11h16
- 7EN DIRECT - Frappe en Ukraine : Macron dénonce une "horreur absolue" et appelle le peuple russe à "voir la vérité"Publié le 27 juin 2022 à 6h45
- 8Belle histoire : ils s’étaient donné rendez-vous dans 20 ans pour ouvrir leur capsule temporellePublié le 27 juin 2022 à 16h21
- 10Ukraine : 18 morts et 59 blessés dans le bombardement d'un centre commercial à KrementchoukPublié le 27 juin 2022 à 16h52
- 1Le taux maximum d'emprunt pour les crédits immobiliers bientôt augmentéPublié hier à 21h37
- 2Météo du 28 juin 2022 : Prévisions météo à 20h50Publié hier à 21h00
- 3Covid-19 : les contaminations en très nette haussePublié hier à 20h54
- 5Le 20 heures du mardi 28 juin 2022Publié hier à 20h40
- 6Incendie dans les Pyrénées-Orientales : un millier de personnes évacuéesPublié hier à 20h11
- 7Fonctionnaires : une revalorisation satisfaisante ?Publié hier à 20h07
- 8Transports, bars, commerces : vers un retour du masque cet été ?Publié hier à 20h02
- 9Yaël Braun-Pivet : première femme présidente de l'Assemblée nationalePublié hier à 20h00
- 10Iran : peine pour espionnage confirmée contre le Français Benjamin BrièrePublié hier à 19h52
- 1Un cadre salarié n’est pas responsable de la faillite de son entreprisePublié hier à 9h00
- 2Florent Blanchard, artisan spécialiste du surcyclage, donne une troisième vie au boisPublié le 14 juin 2022 à 12h33
- 3Cordialement, bien à vous... les 10 formules pour bien finir un mail proPublié le 29 novembre 2019 à 15h35
- 4Dénigrer votre patron lui donne le droit de vous licencierPublié le 23 juin 2022 à 9h00
- 6Intempéries : débosseleur, une profession très sollicitée après les oragesPublié le 27 juin 2022 à 12h12
- 7Mon patron a décalé mes vacances, doit-il payer mes frais d'annulation ? Le 20H vous répondPublié le 24 juin 2022 à 10h34
- 81er-Mai, Ascension, Pentecôte... Quelle rémunération pour les jours fériés ?Publié le 29 avril 2021 à 14h31
- 9Les apprentis débauchés par les entreprisesPublié le 3 juin 2022 à 20h22
- 10Annoncer son départ par SMS à son patron, est-ce une démission ou un abandon de poste ? Le 20H vous répondPublié le 21 octobre 2021 à 10h53