Chômage : 843 000 demandeurs d'emploi supplémentaires pour le seul mois d'avril

S.L
Publié le 28 mai 2020 à 12h02, mis à jour le 28 mai 2020 à 18h25
JT Perso
Comment désactiver votre Adblocker
  • Cliquez sur l'icône de votre Adblocker installé dans votre navigateur. En général elle se trouve dans le coin supérieur droit de votre écran. Si vous utilisez plusieurs adblockers, veillez à bien tous les désactiver pour pouvoir accéder à votre vidéo.
  • Suivez les instructions indiquées par votre Adblocker pour le désactiver. Vous devrez peut-être sélectionner une option dans un menu ou cliquer sur plusieurs boutons.
  • Lorsque votre Adblocker est désactivé, actualisez votre page web.
  • Remarque : Si vous utilisez le navigateur Firefox, assurez-vous de ne pas être en navigation privée.
adblock icone
Un bloqueur de publicité empêche la lecture.
Veuillez le désactiver et réactualiser la page pour démarrer la vidéo.

Source : JT 13h Semaine

CHÔMAGE - Au mois d'avril, 843 0000 personnes supplémentaires se sont inscrites auprès de Pôle emploi, une hausse de plus de 22% par rapport au mois de mars. Et sur ces trois derniers mois, ce sont plus d'un million de demandeurs d'emploi qui ont été enregistrés. "C'est malheureusement historique", a commenté Edouard Philippe.

Ce n'est pas vraiment une surprise, mais les chiffres de la Dares, l'institut statistique du ministère du Travail, viennent de confirmer jeudi l'ampleur de l'impact économique de la crise : pour le mois d'avril, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A en France enregistre sa "plus forte hausse" : +843 000 par rapport à mars, soit +22,6 %. Le nombre de chômeurs s’établit ainsi "à son plus haut niveau depuis le début de la série, en 1996, soit 4 575 500 inscrits", précise le ministère du Travail. "Le nombre de personnes inscrites à Pôle Emploi qui n'ont pas travaillé du tout en avril a augmenté de plus de 800.000 par rapport à mars, c'est malheureusement historique", a commenté Edouard Philippe le Premier ministre lors dune conférence de presse.

Lire aussi

Toutes les tranches d'âge touchées

Au total, sur trois mois, 1 065 200 demandeurs d’emploi supplémentaires sont enregistrés dans cette catégorie, note la Dares. Les chiffres poursuivent donc la lancée du mois de mars, qui avait déjà enregistré une forte hausse - historique elle aussi - du nombre de demandeurs d'emplois.

La hausse ce mois-ci concerne toutes les tranches d’âge : les moins de 25 ans (+29,4 %), les 25-49 ans (+24 %) et les 50 ans ou plus ( +16,1 %). Elle est par ailleurs plus forte chez les hommes (+25,2 %) que chez les femmes (+19,8 %). Elle concerne toutes les régions de France, les départements et régions d’Outremer (Drom) étant toutefois un peu moins touchés. 

"Cette augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en avril est notamment portée par ceux qui recherchent un métier dans les secteurs du commerce, des services à la personne, de l’hôtellerie et du tourisme, du transport et de la logistique, ainsi que de la construction, du bâtiment et des travaux publics", précise la Dares. Le nombre de demandeurs d’emploi recherchant un métier dans le spectacle est lui aussi en forte hausse.

Dans le détail, pour ce mois d'avril, le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B, C) diminue fortement (- 30 %). "Les trois quarts de la hausse du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A observée ce mois-ci est alimentée par des personnes inscrites en catégories B et C en mars", décrypte ainsi le ministère. Au total, l’effectif des catégories A, B, C s’accroît de 209 300 au mois d’avril (soit +3,6 %).

"Cette augmentation du nombre d’inscrits intervient dans un contexte de baisse des entrées à Pôle emploi (-19,1 %), mais d'un repli encore plus marqué des sorties (-34,9 %)", note encore la Dares. Ainsi, bien qu’en recul, les entrées restent supérieures aux sorties, qui atteignent de leur côté leur minimum historique. Tous les motifs de sorties du chômage continuent en effet de se replier, en particulier les reprises d’emploi déclarées, les radiations administratives, les défauts d’actualisation (qui recouvrent généralement pour partie des reprises d’emploi non déclarées à Pôle emploi), ainsi que les sorties liées à des entrées en stage ou en formation.

Le pays va devoir se battre contre l’impact d’une récession historique

Edouard Philippe

Dans sa conférence de presse pour présenter la phase 2 du déconfinement ce jeudi, Edouard Philippe a tenu à "alerter sur l’urgence économique qui vient, qui est déjà là". "Le plan de confinement nous a obligé à mettre à l’arrêt une grande partie de notre économie", a poursuivi le ministre. "Le nombre de personnes inscrites à Pôle Emploi qui n'ont pas travaillé du tout en avril a augmenté de plus de 800.000 par rapport à mars, c'est malheureusement historique", a déclaré le chef du gouvernement, qui a toutefois rappelé l’élargissement du dispositif du chômage partiel et les aides proposées aux entreprises. 

"Nous avons mis en place des dispositifs de solidarité puissants qui sont venus accompagner autant qu’il est possible" les entreprises et salariés. "Gardons en tête qu’aujourd’hui s’ouvre un nouveau front et que le pays va devoir se battre contre l’impact d’une récession historique", a rappelé le Premier ministre. 

L'Insee a prévenu mercredi que malgré le déconfinement depuis le 11 mai, l'activité en France au deuxième trimestre allait chuter "d'environ 20%", après un recul de 5,8% enregistré au premier. L'économie française tournerait actuellement "à environ quatre cinquièmes de son niveau d'avant crise", contre deux tiers pendant le confinement, a précisé l'Institut national de la statistique dans un point de conjoncture.

 


S.L

Tout
TF1 Info