EMPLOI - Le chômage partiel concerne désormais 9 millions de salariés français, a indiqué ce jeudi 16 avril Muriel Pénicaud, la ministre du Travail invitée d'Elizabeth Martichoux sur LCI, soit pas loin d'"un salarié sur deux".
Le chômage partiel concerne désormais 9 millions de salariés français, a annoncé ce mercredi la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur LCI, "c'est-à-dire que leur salaire est payé par l'Etat". Selon elle, "on n'a jamais eu un dispositif aussi massif, protecteur, en France". "C'est pas loin d'un salarié sur deux, désormais et plus de 700.000 entreprises touchées, donc près d'une entreprise sur deux. Aujourd'hui, le problème est réglé et je voudrais saluer le travail de l'agence de paiement et au ministère du Travail. Les entreprises peuvent s'inscrire, et si elles n'ont pas de réponse en 48h, on considère que c'est acquis", explique-t-elle.
Parmi les secteurs les plus touchés par ce chômage partiel, figurent le commerce, l’hébergement et la restauration, mais aussi la réparation automobile et la construction ainsi que des activités de services spécialisés, scientifiques et techniques. Parallèlement, les demandes d'inscriptions à Pôle emploi se révèlent en forte hausse depuis le début du confinement. Du 15 au 21 mars, Pôle Emploi a enregistré 117 673 inscriptions, soit +31 % par rapport à la même semaine de l’année précédente. Pour ces demandeurs d'emploi, précise Muriel Pénicaud, mêmes mesures protectrices : "Tous ceux qui arrivaient en fin de droit en mars verront cette période prolongée. On neutralise le temps de la crise. Toutes les périodes d'inactivités sont neutralisées dans le calcul des droits".
70% d'offres d'emploi en moins
Conséquence inéluctable de la crise sanitaire, les offres d'emplois en France ont fortement chuté en mars, de l'ordre de 70% sur un an, compte tenu de l'épidémie de coronavirus en cours qui a paralysé une grande partie de l'économie et mis de nombreuses entreprises à l'arrêt. "On a perdu sept offres d'emploi sur dix", précise la ministre du Travail. Soit "70% d'offres d'emplois en moins en mars 2020 par rapport à mars 2019."
Compte tenu de l'épidémie, l'exécutif a reconnu ces dernières semaines que l'objectif d'atteindre 7% de chômage d'ici la fin du quinquennat en 2022 serait plus difficile, si ce n'est compromis : "Nous étions sur une excellente tendance puisqu'il y a deux mois on annonçait que le chômage était à 8,1%, le plus faible taux depuis 11 ans ; on est loin de cette situation", a-t-elle souligné.
Et sur le long terme, quelle vision peut-on envisager sur le monde du travail une fois la crise sanitaire révolue ? Muriel Pénicaud indique qu'il est encore difficile de mesurer et d'anticiper l'impact de cette crise sur le chômage. "Aujourd'hui, on protège l'emploi, les salariés mais les offres d'emplois baissent même si des secteurs recherchent activement", explique-elle, citant entres autres l'agriculture, le transport ou encore le médico-social.
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