BOULOT - Les congés illimités, vous en rêvez ? C'est une réalité dans certaines entreprises françaises. Sur quel principe repose ce système ? On vous explique tout.
Il fait gris, vous avez envie de soleil ? Et pourquoi ne pas partir en vacances ? Vous avez déjà pris vos 5 semaines (ou plus selon votre convention collective) réglementaires ? Et bien partez quand même, vous n’avez pas besoin de compter... Que pensez-vous d’un monde du travail où les congés seraient illimités ?
Ce concept, qui fait rêver sur le papier, existe déjà dans certaines entreprises. Il arrive tout droit des Etats-Unis où il est pratiqué par de grosses entreprises comme Virgin ou Netflix. Et il débarque en France depuis peu. Comment est-il appliqué ? Les salariés ont-ils vraiment droit à prendre autant de vacances qu’ils le souhaitent ? Est-ce que cela conduit à des abus ?
Chez Indeed, un moteur de recherche d'offres d'emplois, la décision a été prise par la direction au niveau mondial, puis mise en application petit à petit dans les bureaux. L’antenne française pratique ainsi les congés illimités depuis le 1er janvier 2016, les salariés peuvent donc choisir de prendre autant de congés qu’ils le souhaitent.
Et le bilan montre (curieusement ?) qu’aucun excès n’a été enregistré et qu'Indeed France n'a pas frôlé la banqueroute : un an et demi après, certains salariés n’ont pas pris plus et se sont contentés de leurs cinq semaines de vacances réglementaires. D’autres en ont davantage profité, comme cette cadre qui a posé quatre semaines de plus. "Quand on est une maman, et qu’il y a des vacances toutes les sept semaines, le minimum légal, plus les RTT, c'est vite passé", souligne-t-elle. Le directeur de l’agence parisienne, Charles Chantala, s'est, lui aussi, accordé trois semaines de plus : "C’est un désir de plus en plus fréquemment exprimé par les candidats et collaborateurs, d’être traités en adulte en quelque sorte".
Car c’est là-dessus que repose tout le système : responsabiliser le salarié, lui faire confiance, en lui définissant des objectifs clairs à atteindre, et il doit tout faire pour y parvenir. C’est le seul critère d’appréciation du travail. Le collaborateur sait où il en est et gère ainsi son temps et voit dans quelle mesure il peut s’octroyer une pause, sans nuire au fonctionnement du service. Quand elle veut partir en vacances, Karine, assistante de direction, qui a pris trois semaines de plus cette année, met ainsi les bouchées doubles : "En échange, je vais rester plus tard à mon travail", explique-t-elle. "J'essaie d'avancer sur toutes mes taches, pour que tout soit fait en temps et en heure."
Une responsabilisation et un principe de confiance qui semblent donc fonctionner, les salariés ayant aussi à cœur de préserver ce modèle qui leur permet une plus grande souplesse dans la gestion de leur vie personnelle. Et permet aussi de déposer un jour au dernier moment, en cas d’imprévu avec un enfant ou un problème. Le concept n’est pas que réservé à l’univers branché des start-up, même s’il est sans doute plus facile à appliquer sur des petites structures avec une hiérarchie réduite.
Mais l’un des tous premiers précurseurs en France est Avinim, promoteur immobilier dans les Vosges. Et Martial Demange, le directeur, s’en félicite encore : "Ce que je constate, c'est qu’on continue à gagner de l’argent, on n’a pas eu de burn-out ou de maladie, on n’a pas eu de départ." La solution pour lutter contre le présentéisme ?
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