CORONAVIRUS - Un salarié d'une entreprise de Briec de l’Odet (Finistère) a été licencié le 11 juin dernier pour non-respect du port du masque sur son lieu de travail. Soutenu par FO, le cariste de 51 ans conteste cette décision, et attaque son employeur aux prud'hommes.
Le 11 juin dernier, un salarié de l’entreprise Le Nouy fenêtres et fermetures reçoit un courrier l’informant de son licenciement. La raison invoquée par son employeur ? Il a été aperçu sur son lieu de travail sans masque, alors que son port y est obligatoire depuis le 22 avril. L’entreprise lui reproche de ne pas s’être protégé, et d’avoir mis en danger la santé de ses collègues.
Le cariste de 51 ans, employé dans cette entreprise de Briec de l’Odet (Finistère) depuis une vingtaine d’année, se défend en expliquant qu’il souffre d’asthme, et a voulu enlever son masque quelques instants afin de mieux respirer. Il assure qu’il se trouvait à l’extérieur des bâtiments et qu’il n’y avait personne à 150 mètres autour de lui.
L'employeur "attristé" que son salarié n'ait pas respecté la procédure
Une version que conteste l’employeur. Au Télégramme, le directeur de l’entreprise Sylvain Muller a déclaré : "Je l’ai vu dans l’entreprise sans masque. Je suis attristé qu’il n’ait pas respecté la procédure, alors qu’il était dans une situation de maladie pulmonaire. D’autres salariés avaient déjà eu des avertissements." Il précise également que lors d’un entretien préalable de licenciement, le salarié n’a pas évoqué de crise d’asthme.
Pour le défendre, le cariste a fait appel au syndicat FO. Joint par LCI, le défenseur syndical chargé de son dossier a confirmé qu’il maintenait sa décision de porter l’affaire aux prud’hommes. "L’entreprise fonde son argument juridique sur l’obligation de sécurité qu’elle doit faire respecter dans ses locaux. Mais elle en fait une application aveugle et rigoriste. Le salarié n’a enlevé son masque que quelques secondes, parce qu’il souffre d’asthme", explique Florian Charlot.
"Les règles sanitaires mènent à des excès"
"L’entreprise a reconnu que certains salariés avaient également été avertis pour non-port du masque : pourquoi lui a-t-il été licencié ?", demande-t-il. "Quand bien même le salarié aurait commis une faute, justifie-t-elle un licenciement ?" Selon Florian Charlot, les règles sanitaires mises en place depuis le début de l’épidémie de coronavirus "mènent à des excès". "Elles ne doivent pas justifier des actes aux conséquences sociales catastrophiques. Le salarié que je défend, licencié à 51 ans, aura du mal à retrouver du travail."
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